Le bouquet final de Donavan Grondin

Crédit photo Olivia Nieto

Crédit photo Olivia Nieto

Quelle semaine ! Sacré Champion du Monde sur la piste la semaine passée, médaillé de bronze sur l'épreuve chronométrée du Championnat de France Juniors ce mercredi, Donavan Grondin a remporté ce samedi l'épreuve en ligne de ces mêmes Championnats de France (voir classement). Trois ans après son titre chez les Cadets, le Francilien retrouve le maillot bleu-blanc-rouge sur les routes de Plougastel-Daoulas (Finistère).

DirectVelo : Que retiens-tu de tes Championnats ?
Donavan Grondin : C'est une super semaine, avec une médaille d'argent au mondial de piste, un maillot arc-en-ciel, une médaille de bronze au chrono et un maillot tricolore aujourd'hui. Cette victoire sur la route, c'est incroyable. Je ne m'y attendais pas tellement, je pense que c'était le rêve de tout le monde au départ de la course. Finalement, j'ai réussi à le faire, c'est super. Même si le titre mondial reste le plus beau, l'émotion est forte aujourd'hui aussi.

Te sentais-tu capable de l'emporter aujourd'hui, après les mondiaux sur piste ?
Je ne pensais pas avoir la fraîcheur, ni même le fond. J'avais quelques doutes au départ car je n'ai fait qu'une heure et demi de route la semaine dernière. Du coup, j'ai filoché pendant tout le début de course, et je ne me suis découvert qu'à trois tours de l'arrivée. Au début des Championnats, je n'étais pas vraiment en confiance, mais les sensations sont vite revenues.

« IL Y A EU UNE OUVERTURE »

Comment as-tu géré le final ?
Dans le dernier tour, j'ai vu qu'il y avait plein de trous en haut de la bosse. Louka (Pagnier) et Paul (Penhoet) se sont mis à rouler. J'ai vu que le groupe commençait de ralentir, et qu'il y avait une ouverture sur la droite, donc j'y ai été. Je savais que ça allait être long, je me tassais un peu, mais j'ai tenté le tout pour le tout. Je voyais que ça revenait fort derrière, donc j'ai jeté le vélo. Je n'avais rien à perdre, j'avais encore mon sprinteur dans le groupe, au cas où j'étais repris... Donc il fallait essayer.

La victoire s'est jouée à peu de choses...
Quand j'ai passé la ligne, j'avais un petit doute, mais quand j'ai entendu mon nom, j'ai compris que j'avais gagné. Ce titre représente tous les sacrifices réalisés ces derniers mois. J'ai beaucoup travaillé, et ça paye en ce moment.

As-tu eu peur de te faire piéger pendant la course ?
Oui, bien sûr. À trois tours, il a fallu mettre un gros coup de vis et j'ai réussi à passer avec les meilleurs en haut de la bosse. Je me suis dit qu'à la fin, ce coup là pouvait sourire, et ça a tourné en ma faveur.

« LES GARS ÉTAIENT LÀ POUR ASSURER »

Quel a été le rôle du collectif dans ta victoire ?
On avait tous un rôle bien défini, et chacun a fait ce qu'il avait à faire. On a bien roulé quand il a fallu rentrer sur l'avant, on était présent dans le final. Même quand je sors dans le dernier kilomètre, je savais que les gars étaient là pour assurer au cas où.

Un titre national, un titre mondial.. Quels objectifs te reste-t-il ?
Alors là... Je ne sais pas (rires). Si je suis pris pour les Mondiaux sur route, pourquoi pas essayer de faire un Top 10 ou un Top 5. Je sais que c'est une victoire importante. Je suis passé à côté l'an dernier, et je voulais vraiment réussir cette année. Sinon, il me reste le Chrono des Nations pour terminer... Et la rentrée scolaire dès lundi !

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