En préparation pendant le mois de juillet, Sébastien Fournet-Fayard s'est imposé sur la 1ère étape du Tour de Tarentaise : un contre-la-montre en côte long de 11,4 km. Le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux devance de plus de 40 secondes Adrien Guillonnet (SCO Dijon-Team Materiel-velo.com) et Rémy Rochas (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme). Il devient, par la même occasion, le premier leader de ce Tour de Tarentaise 2018.

DirectVelo : Est-ce une surprise pour toi de l'emporter aujourd'hui ?
Sébastien Fournet-Fayard : Non, pas vraiment. J'aime les chronos, et même si on en fait assez rarement en bosse, j'apprécie aussi. Les derniers que j'ai faits remontent au Tour de Guadeloupe. J'avais gagné il y a deux ans, et fait 2e l'an dernier. Après, je ne savais pas vraiment où j'en étais au niveau de la fatigue. J'ai repris seulement dimanche dernier après de grosses charges d'entraînement. Ça montre que je suis en forme pour mon gros objectif : le Tour de Guadeloupe. Je ne dis pas que le Tour de Tarentaise n'est pas un objectif, mais je viens aussi pour faire mes derniers réglages avant la Guadeloupe. Du coup, la performance d'aujourd'hui est de bon augure pour la suite.

« LA COURSE EST ENCORE LONGUE »

Comment as-tu géré cet effort ?
Il y avait une petite descente au début, et je ne suis pas le mec le plus habile sur le vélo. Après, ce n'est pas là que l'écart s'est fait. Pour moi, le chrono a commencé au pied de la bosse, et je pense que j'ai été bien régulier. Je ne sais pas si j'aurais pu aller plus vite, c'est tout de même un effort qui est long, et on a pas forcément l'habitude. Je pense que c'est en évitant de me mettre vraiment dans le rouge que j'ai réussi à ne pas craquer sur la fin. 

Les écarts sont déjà assez importants...
Oui, mais je ne veux pas m'avancer de trop pour le général. On n'a fait qu'un chrono, et la course est encore longue. Il reste encore deux étapes ce samedi, une autre dimanche... C'est une épreuve de montagne, et il y a des coureurs très costauds comme Lafay, Rochas ou des étrangers qu'on ne connait pas forcément. La liste est longue et il y a de meilleurs grimpeurs que moi dans cette liste des candidats à la victoire. Maintenant, c'est bien de gagner, ça me met en confiance pour la suite de la saison, d'autant qu'on ne m'a pas trop vu au début de l'année.

« MONTRER UNE BONNE IMAGE AU TOUR DE GUADELOUPE »

Est-ce flatteur de remporter un contre-la-montre en bosse ?
C'est un bon test, ça permet de voir que physiquement, sans me lancer de fleurs, j'étais le plus costaud. Quand on va arriver sur des courses en ligne, l'aspect tactique va beaucoup plus entrer en jeu. Les équipes également. Aujourd'hui, ça me réconforte sur mon état de forme et ça met en confiance.

Cela te donne de la confiance en vue de ton prochain objectif...
Oui. Après, je ne dis pas que j'y vais pour gagner le classement général. Je l'ai gagné l'an dernier, mais c'est une course de dix jours, avec beaucoup de rebondissements. Quand on veut gagner, on ne peut pas se permettre de prendre le maillot le 2e jour comme je l'avais fait l'an dernier. C'est très long, mais j'y vais avec l'envie de faire dans le Top 5. Ayant gagné l'an dernier, je trouve normal de revenir avec un bon état de forme pour ne pas être ridicule et montrer une bonne image. Il n'y a rien d'écrit d'avance, et on verra ce que cela donnera.