Pierre Idjouadiene : « Je suis constant »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Pierre Idjouadiene est satisfait de ses premiers mois chez les professionnels. Le coureur de Roubaix-Lille Métropole a joué la victoire à plusieurs reprises (voir ses résultats) et s'est illustré sur les terres de son équipe, aux 4 jours de Dunkerque (lire ici). Il est aussi devenu un taulier de l'Equipe de France Espoirs. Le Lorrain va enchaîner le Championnat d'Europe Espoirs, dimanche, et le Tour de l'Avenir, qui aura lieu en août. Il fait le point sur sa saison pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel regard portes-tu sur ta première partie de saison ?
Pierre Idjouadiene : C'est plutôt pas mal ! C'est même mieux qu'espéré. J'ai pu jouer la gagne sur plusieurs courses. J'ai quelques regrets comme au Grand Prix de Lillers (4e) ou à Paris-Chauny (7e). Je fais des erreurs dans le final de ces épreuves car je manque encore d'expérience. C'est dommage car je ne passe pas loin d'un gros résultat à chaque fois. On n'a pas des opportunités comme celles-ci chaque week-end et je me suis foiré à des moments stratégiques. Mais globalement, c'est plutôt bien. J'ai pu me montrer. Je suis souvent à l'avant.

« JE FAIS PLUS LE METIER »

Tu as été plutôt régulier...
Je suis content car j'ai enfin réussi à corriger le problème de mes années Élites. Mes saisons étaient en dents de scie. Cette année, je suis assez régulier. J'ai tout de même été moins bien quelques week-ends, comme au Tour de l'Ain mais c'est « normal ». Globalement, je suis constant. Dans le passé, parfois, je n'étais pas bien pendant trois ou quatre semaines de suite. Ce n'est plus le cas.

Comment l'expliques-tu ?
Je m'applique davantage. J'étais encore étudiant cette année mais je n'allais plus trop en cours dans le second semestre. Forcément, la récupération est meilleure. Je fais plus attention à la nourriture, au sommeil... Je fais plus le métier qu'avant. Ça porte ces fruits donc c'est cool !

« AVEC LA FORCE DES PROS, CA PEUT PASSER »

Tu t'apprêtes à prendre le départ du Championnat d'Europe Espoirs. Tu pensais à l'Equipe de France au moment de débuter chez les professionnels ?
J'y pensais au moment de signer mon contrat pro l'an dernier ! Je suis encore Espoir... J'ai disputé deux manche de la Coupe des Nations, la Kattekoers et le ZLM Tour. Un Championnat, c'était du bonus dans mon esprit. Je suis très heureux de disputer le Championnat d'Europe. Je ne sais pas si j'ai un rôle particulier dans l'équipe. Mais c'est sûr que je commence à être habitué au maillot. Avec Damien (Touzé), nous apportons au groupe notre expérience des pros. Les coureurs de la sélection vont quasi tous être chez les professionnels l'an prochain. Ils posent des questions sur comment ça se passe.

Le circuit du Championnat d'Europe semble difficile...
C'est assez dur (voir le profil). La bosse fait 3500 mètres. Ça ne sera pas facile ! S'il y a de la course à tous les tours, ça va faire mal sur la durée. Je suis assez confiant. La bosse est roulante. Avec la force acquise chez les professionnels, ça peut passer. Mais il ne faudra pas suivre toutes les attaques !

« GAGNER AU TOUR DE L'AVENIR, CA SERAIT QUAND MEME CLASSE »

Ça reste un rendez-vous important même pour un pro ?
Oui ! Nous l'avons bien vu l'an dernier avec Benoît Cosnefroy alors qu'il était déjà chez AG2R La Mondiale. Un titre, ça parle. Je pense que rapporter une médaille et surtout le maillot, c'est super même si tu es déjà en Continental. D'ailleurs, au départ, il y aura une majorité de coureurs de Conti. Nous courons régulièrement avec ceux qui seront là. Ça ne va pas beaucoup changer d'une course pro.

Et tu vas enchaîner avec ton premier Tour de l'Avenir !
Normalement, j'y serai (sourires). Cette course m'a toujours fait rêver. C'est un mini-Tour de France, c'est la plus belle course Espoirs au monde. Elle dure dix jours. Il faut la caisse pour terminer le Tour de l'Avenir. Pour débuter, il y aura six jours favorables à des coureurs comme moi, les baroudeurs-puncheurs. Nous aurons pas mal d'opportunités car on n'a pas vraiment un grand leader cette année. Gagner une étape du Tour de l'Avenir, ça serait quand même classe.

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