Pierre Bonnet : « Ça allait mieux que je ne le pensais »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Avec deux étapes du Tour du Pays Roannais dans la besace, Pierre Bonnet n'a pas perdu au change. Alors qu'initialement, le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux devait disputer le Championnat de France Amateur à Mantes-la-Jolie, il a été contraint de déclarer forfait. La raison ? ''J'ai été malade. J'ai pris un peu froid après le Tour de la CABA. J'avais mal à la gorge et le nez pris. J'ai eu du mal à dormir. Le mercredi, je n'allais vraiment pas bien''. Dès lors, le coureur de 28 ans a décidé de se désister au profit d'un coéquipier. ''Je n'étais pas prêt à courir un Championnat de France. Comme dans l'équipe, ils étaient plusieurs à mériter pouvoir courir, j'ai préféré être réglo et laisser ma place'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

En dépit de ce refroidissement, pas question pour l'Auvergnat de rester inactif à la maison. Il a décidé de s'aligner sur le Tour du Pays Roannais, pour se tester. ''J'y allais sans aucune ambition, juste pour voir comment mon corps réagissait. J'avais encore mal gorge et le nez bouché. Je ne savais pas ce que ça allait donner''. Vendredi, sur la première étape, à l'issue du critérium tracé dans les rues de Roanne, Pierre Bonnet ne s'attendait pas à lever les bras. ''Comme j'aime bien ce genre d'épreuve et que j'ai un peu de métier, je me suis dit que l'on ne savait jamais. J'espérais un petit résultat, mais pas la gagne'', explique celui qui s'est rapidement retrouvé au sein d'une échappée composée de quatre unités. ''Aix-en-Provence gérait l'écart. Devant, j'ai vu que l'on n'était pas à fond. J'ai motivé tout le monde pour accélérer et je suis ressorti à un tour et demi de l'arrivée, quand le peloton nous a repris''.

« PAS DE REGRETS »

Tout à sa surprise, Pierre Bonnet a eu l'opportunité de constater que les jambes répondaient plutôt bien. ''En course, je n'avais pas le nez bouché. C'est plus quand je n'étais pas sur le vélo que j'étais gêné. Finalement, ça allait mieux que je ne le pensais''. Même si les sensations étaient correctes, l'inévitable s'est produit, samedi. La montagne a eu raison de l'ancien membre du CC Etupes qui a dû se résoudre à voir Adria Moreno lui ravir le paletot jaune. ''Je savais que ça allait être compliqué. Ce n'était pas possible de se bagarrer avec les meilleurs. Je ne suis pas assez bon grimpeur, voilà ce qu'il m'a manqué'', reconnaît-t-il. Dès les premiers kilomètres du lendemain, le lauréat du Trophée Roger Walkowiak s'est lancé à l'offensive. Avec un coup d'avance sur le groupe des favoris, il est parvenu à s'accrocher à leurs basques dans les difficultés du jour. ''C'était le premier jour où je n'avais plus mal à la gorge. J'ai pu anticiper la bagarre des grimpeurs et passer avec les meilleurs'', savoure-t-il.

Dans le final de l'étape, Pierre Bonnet s'est isolé en compagnie de Morné Van Niekerk. Avant de douter. ''Il ne voulait plus passer durant les trois derniers kilomètres. Le peloton se rapprochait donc j'ai roulé jusqu'aux 500 mètres. J'ai récupéré avant de le battre au sprint''. Deux sur trois. Le carton est presque plein pour Pierre Bonnet. Dans ces conditions, se mord-il les doigts d'avoir manqué le Championnat de France ? ''Je n'ai pas de regrets d'avoir laissé ma place. Il y avait moins d'opposition au Tour du Pays Roannais, même si c'est une belle épreuve. Le France, c'est une course d'une journée. Aujourd'hui, c'est facile de dire que j'aurais pu faire quelque chose à Mantes'', confie l'ancien vainqueur du Tour de la Creuse qui tire un bilan ''hyper positif'' de son week-end.

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