Anthony Turgis aime Paris-Chauny (1.1). Déjà troisième de cette même épreuve l’an passé, le coureur de la Cofidis y a cette fois-ci pris la cinquième place, ce dimanche (voir classement). “C’est une course avec le même type de profil que chez moi, sur mes routes d’entraînement”, explique-t-il auprès de DirectVelo. “On y retrouve des petites bosses de deux-trois kilomètres, assez usantes. C’est le genre de courses sur lesquelles il ne faut surtout pas se faire piéger et où il faut avoir de super jambes dans le final”. 

« LE DAUPHINE M’A BIEN FAIT TRAVAILLER »

Pour ne pas se faire piéger, justement, le coureur de 24 ans avait fait le choix de partir à l’avant dès le tout début de course. Décision payante, puisqu’il s’est ainsi retrouvé dans la bonne échappée de 17. “Il fallait s’économiser pour le final car avec trois Direct Energie et trois Wanty devant, ce n’était pas évident à gérer”, analyse celui qui a tenté sa chance plusieurs fois dans les tous derniers kilomètres, en vain. “J’ai essayé de profiter des dernières bosses pour faire la sélection, mais ils se sont mis en place pour un sprint, notamment chez Wanty”. Anthony Turgis tente alors le tout pour le tout dans la dernière ligne droite, au sprint. “Quand Julien Duval m’a contré, j’ai compris que ça allait se finir au sprint et je me suis dit qu’il fallait que je joue avec mes adversaires. J’étais plutôt en bonne position avant que le sprint ne se lance, mais ça n’a pas suffi”.

Bien qu’il ne soit pas parvenu à accrocher le podium, le puncheur confirme une nouvelle fois sa bonne condition actuelle, lui qui sortait du Critérium du Dauphiné et d’un bon bloc de travail. “Après ma chute à San Remo, j’ai voulu reprendre et enchaîner le plus rapidement possible. Finalement, j’ai repris à Dunkerque et j’ai pu enchaîner sur un bon bloc avec le Tour de Belgique et ce Dauphiné”, se satisfait-il. L’occasion de retrouver très vite de bonnes sensations. “Je ne suis pas un pur grimpeur mais le Dauphiné m’a bien fait travailler. Je sens que mon niveau augmente et je suis confiant pour la suite”.

« C’EST UNE COURSE UN PEU ALÉATOIRE, ON AVISERA »

L’ancien lauréat de la Classic Loire Atlantique revient fort et cela tombe bien : il espère être de la partie pour le Tour de France, dans quelques jours. “Nous sommes une quinzaine dans la présélection, à espérer y être. En tout cas, j’ai tout fait pour revenir au top à l’abord de ce mois de juillet”, tient à souligner celui qui aura encore deux occasions de se montrer à son avantage avant la Grande Boucle, avec les Championnats de France contre-la-montre et sur route, en fin de semaine. “J’ai décidé de faire une nouvelle fois le chrono car ce sera un bon test et sûrement un bon déblocage pour la course en ligne”. Quant à la course de dimanche, justement ? Imagine-t-il lui aussi de jouer sa carte personnelle, comme l’envisageait notamment Anthony Perez récemment (lire ici) ? “On verra bien les consignes mais c’est une course un peu aléatoire, on le sait tous. Il faudra être très bon dans les cinquante derniers kilomètres. Sur le papier, on aura une équipe très forte et on avisera sûrement sur le moment”.