Pierre Idjouadiene, les pois avant les partiels

Crédit photo Pascal Van de Putte

Crédit photo Pascal Van de Putte

Pierre Idjouadiene a vécu une semaine intense sur les 4 Jours de Dunkerque (2.HC). Pour cette épreuve particulièrement importante aux yeux de sa formation Continental Roubaix-Lille Métropole, il s’est montré à son avantage tout au long de la semaine, jusqu’à pouvoir ramener le maillot de meilleur grimpeur à la maison. “Je suis très content. J’ai passé une superbe semaine, où j’ai encore pris plein d’expérience. J’ai aussi pu côtoyer de grands champions”, se réjouit le coureur de 22 ans auprès de DirectVelo. “Le premier jour, nous sommes partis à trois avec Jérémy Lecroq et Romain Combaud. Je ne m’étais pas spécialement mis en tête l’objectif d’un maillot mais en étant devant, il devenait évident qu’il fallait essayer d’en profiter pour aller chercher un classement annexe. Je me suis retrouvé sur le podium protocolaire dès le premier soir et c’était sympa”.

JUSQU’AU DERNIER MOMENT

Quatre jours plus tard, le maillot est passé sur les épaules de l’Irlandais Conor Dunne (Aqua Blue Sport) lorsque Pierre Idjouadiene décide de repartir à l’avant sur l’étape reine du Mont Cassel. “Les points n’ont pas été trop disputés mais au plus l’étape avançait et au plus ça devenait compliqué de faire les points car des coureurs de l’échappée jouaient l’étape et le général, à l’image de Dimitri Claeys ou d’André Greipel. C’était dur de suivre”. A force d’abnégation, le voilà qui reprend malgré tout son bien. “J’avais fait les calculs et je savais qu’avec toutes les ascensions de la journée, je pouvais passer devant. Dans la voiture, mon directeur sportif Michel Dernies faisait le point sur le classement après chaque GPM. Il était accompagné de Daniel Verbrackel pour ce jour-là et je sentais que tout le monde était derrière moi”.

Après cinq jours de course, le voilà satisfait de son rendement et de sa récupération. “J’ai compris que j’avais encore passé un palier. J’avais très mal récupéré de mon échappée sur l’Etoile de Bessèges, en tout début d’année. Par la suite, j’avais subi pendant trois jours alors que là, j’ai pu enchaîner”. L’ancien sociétaire du CC Etupes doit rester vigilant sur la 6e et dernière étape, ce dimanche, où Conor Dunne reste une menace. “J’ai pris sa roue avant le premier GPM de la journée après un gros travail de l’équipe pour me placer. J’ai réussi à le passer sur la ligne et cette fois-ci, c’était bon”.

PAS LE TEMPS DE SOUFFLER

Le plus dur semblait enfin fait pour “Idjou”, mais c’était sans compter sur un très gros coup de fatigue à 30 kilomètres de l’arrivée. A tel point qu’il doit être attendu par ses coéquipiers Pierre Barbier et Samuel Leroux, par peur d’arriver hors délais. “Je termine à près de neuf minutes mais j’étais à bloc dans leurs roues et sans eux, j’aurais fini à vingt minutes”, concède-t-il. “Il y avait eu des relances dans tous les sens sur le circuit de Dunkerque et ça roulait tellement vite que j’avais peur d’être juste dans les temps, car j’avais vraiment explosé ! Mais on a réalisé un superbe travail d’équipe et j’ai pu conserver mon maillot”.

Après une semaine aussi intense, le néo-pro aurait aimé se reposer quelques jours, physiquement comme mentalement. Mais il n’en sera rien. “Avec la grève des trains, j’ai dû dormir à Paris puis prendre un Blablacar ce (lundi) matin pour rentrer chez moi”. Et ensuite ? Des examens dès ce mardi pour celui qui est toujours étudiant en parallèle. “J’ai des partiels mardi et mercredi. Je n’ai pas franchement eu le temps de me mettre dedans mais bon, avec mes bons résultats du premier semestre, ça devrait passer”, sourit-il.  Il reprendra déjà la compétition le 18 mai à l’occasion du Tour de l’Ain (2.1).

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