Damien Touzé « sauve les meubles »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

L’édition 2018 du Tour des Flandres Espoirs n’aura pas été celle des coureurs français. Très ambitieux avant le départ de la Classique belge, Damien Touzé a même dû se débrouiller seul dans le final. “On a eu beaucoup de malchance avec l’équipe aujourd’hui (samedi). Être seul dans le final n’était pas facile à gérer pour moi. Je me suis fait attaquer dans tous les sens. J’ai laissé des forces à certains moments pour boucher des trous mais c’est la course”, regrette l’habituel sociétaire de la formation St-Michel-Auber 93 auprès de DirectVelo.

« TOUT LE MONDE AVAIT PLUS OU MOINS LE MÊME NIVEAU »

Mais alors, que s’est-il exactement passé pour les Bleus ? “Pierre Barbier a eu des ennuis mécaniques, Simon (Guglielmi) a eu un problème de vélo également, et Alexis (Burnel) a été pris dans une chute. Aurélien (Paret-Peintre) avait déjà fait beaucoup d’efforts dans une échappée et Mathieu (Burgaudeau) n’était pas top. Quand c’est comme ça, on ne peut rien faire d’autre”. Impossible donc, pour Damien Touzé, de contrôler tout le monde dans le final, d’autant que la course semblait presque illisible. “Tout le monde avait plus ou moins le même niveau et on avait tous mal aux jambes. Je pense que c’est ce qui a rendu la lecture de la course encore plus dure car chacun tentait sa chance dans le final et il fallait sauter sur un peu chaque coureur”, détaille-t-il.

Très en vue depuis le début de la saison, le coureur de 21 ans parle également de la météo comme d’un élément important ce samedi. “Ca roulait très fort. Avec les premières chaleurs, ça en a mis partout. On n’était pas beaucoup devant à l’arrivée après cette course épuisante”. Dans les dix derniers kilomètres, Damien Touzé a vu l’Australien James Whelan filer vers la victoire, sans ne rien pouvoir faire. “Il a attaqué après le Mont. On avait monté fort et tout le monde a eu besoin de souffler. Je pense aussi que comme il est parti seul, personne ne s’est affolé. Il était quand même très fort pour résister comme ça… Il a même fait un sacré numéro, mais on n’aurait pas dû le laisser y aller”. 

« CE N’EST PAS SI MAL »

Finalement 8e sur la ligne d’arrivée (voir classement), le sprinteur-puncheur ne savait trop quoi penser de ce résultat après la ligne. “Comme l’a dit Pierre-Yves (Chatelon, le sélectionneur national, NDLR), faire un Top 10 sauve les meubles, même si on peut toujours faire mieux. Franchement d’année en année, je trouve que le niveau augmente beaucoup car il y a de plus en plus de coureurs qui s’intéressent à ces manches de Coupe des Nations. Le Tour des Flandres Espoirs reste une course de référence donc faire un Top 10, effectivement, ce n’est pas si mal”.

Place désormais à Paris-Camembert, au Tour du Finistère et enfin au Tro Bro Leon pour Damien Touzé, qui finira ensuite par couper. “J’aurai besoin de souffler un peu, même si la forme est là”. Avec l’envie d’en décrocher une bientôt. “J’aimerais bien gagner une course maintenant mais ça reste des bons résultats. De toute façon, on ne peut pas gagner 50 fois par an chez les pros ou même en Espoirs. Il ne faut pas s’affoler”.

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