Silvan Dillier : « Je me suis surpris »

Crédit photo DirectVelo.com

Crédit photo DirectVelo.com

Pas sûr que Silvan Dillier s’attendait à un tel scénario ! Pour sa course de reprise, après une chute sur les Strade Bianche, qui le prive aujourd’hui des Classiques du printemps, le puncheur a remporté - ce vendredi - la Route Adélie de Vitré, en Ille-et-Vilaine (voir classement). Sur les routes bretonnes, le néo-sociétaire de la formation AG2R La Mondiale a devancé ses compagnons d’échappée, après avoir passé tout l’après-midi à l’avant. Le Champion de Suisse revient sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Gagner pour sa course de reprise après une blessure, ce n’est pas commun !
Silvan Dillier : Je venais pour faire un résultat mais comme je me suis très vite retrouvé à l’avant, je me suis dit que ça allait être compliqué. Je n’étais pas sûr de ma condition alors on avait décidé qu’il fallait que je tente de prendre un coup. Mais bon, finalement... ça allait très bien ! Si on n’essaie pas, tu ne sais jamais ce qu’il peut se passer. De là, à imaginer ce scénario, en passant la journée à l’avant, en attaquant dans le dernier tour, en étant repris à deux kilomètres de l’arrivée puis en réussissant encore à gagner au sprint derrière… C’est bien ! Quand tu sors en échappée et qu’il reste près de 200 kilomètres, c’est difficile d’imaginer que tu vas jouer la victoire.

Comment expliques-tu que l’échappée soit allée au bout ?
Nous étions un bon groupe à l’avant et nous avons bien travaillé ensemble. Les plus grosses formations étaient représentées devant, c’était important. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai pris cette échappée, quand j’ai vu que des coureurs de Groupama-FDJ, de Cofidis ou de Direct Energie partaient devant… On a bien résisté au peloton. A trois-quatre tours de l’arrivée, on a compris que si l’on continuait de bien collaborer, ça allait le faire. Je savais que derrière, ils étaient à fond et qu’ils auraient du mal à s’organiser.  

« PLUS DE LIBERTÉS QU'À LA BMC »

Tu t’étais donc blessé au début du mois…
Je m’étais cassé un doigt en tombant sur les Strade Bianche. Normalement, je devais participer au Tour des Flandres mais avec cette chute, les plans ont changé. J’ai fait du home-trainer pendant une semaine puis j’ai retrouvé tranquillement la route après dix jours. J’ai quand même loupé Tirreno-Adriatico et je n’étais pas sûr du tout d’arriver en bonne forme ici. Je me suis surpris et je pense que j’ai surpris les autres.

Pourquoi as-tu choisi de rejoindre la formation AG2R La Mondiale cet hiver, après quatre premières saisons professionnelles à la BMC Racing Team ?
Ils m’ont fait une bonne offre. Le matériel est bon, le calendrier est intéressant. Je savais que j’allais avoir des possibilités intéressantes avec eux. Je pense notamment aux Classiques. Même si on a Oliver Naesen, j’ai forcément plus de liberté ici qu’à la BMC. Et puis, le sponsor AG2R est engagé avec l’équipe jusqu’en 2020 : c’est une belle sécurité qui est rare dans le cyclisme d’aujourd’hui.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Silvan DILLIER