Damiano Cunego : « Le temps passe si vite »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Damiano Cunego n’a plus ses jambes d’antan. Ce samedi, sur les pentes de l’Espigoulier, l’Italien a dû s’écarter et laisser filer le groupe des favoris, bien avant que Rémy Di Grégorio ne place son attaque décisive dans le dernier kilomètre (voir classements). Anecdotique 36e à 2’21” du Marseillais, le leader de la Nippo-Vini Fantini n’a pas pu rivaliser avec les meilleurs, lui qui est sur le point de faire ses adieux au peloton professionnel. "C’est ma dernière saison dans les pelotons, oui. Et il ne me reste pas tant de courses que ça puisque tout sera terminé dès le mois de juin”, explique-t-il pour DirectVelo. 

« DES SOUVENIRS REVIENNENT À LA SURFACE »

Idéalement, le coureur de 36 ans rêvait de mettre un terme à sa carrière sur le Tour d’Italie, là où tout avait commencé. Comme pour joliment boucler la boucle. “Ne pas être sur le Giro est vraiment une mauvaise nouvelle, pour moi comme pour l’équipe. Tout a commencé là-bas. C’est la course qui m’a révélé aux yeux du grand public et j’y ai écrit mon histoire”, rappelle le Vénitien, un brin nostalgique, alors que sa formation n'a pas reçu d'invitation. En 2004, il remportait le Tour d’Italie, à 22 ans, en empochant quatre succès d’étapes, lui qui, alors sous les couleurs de la Saeco, venait simplement sur ce Grand Tour en qualité d’équipier de luxe pour Gilberto Simoni, tenant du titre. “Il y aurait tellement de choses à raconter sur ce Giro ! C’était incroyable ! Et j’étais jeune”, sourit-il, le regard tourné vers le port de La Ciotat. “Se dire que ça fait 13-14 ans, ça fait drôle… Le temps passe si vite. Mais bon, c’est la fin et c’est vrai que du coup, des souvenirs reviennent à la surface”.  

Bien qu’il ne soit pas invité sur le Tour d’Italie, Damiano Cunego pourra tout de même disputer quelques épreuves d’importances avant de raccrocher. “J’irai notamment sur Tirreno-Adriatico, les Strade Bianche, la Semaine Coppi & Bartali ou le Tour du Trentin”, détaille celui qui pourrait aussi se rendre sur l’Amstel Gold Race, où il avait triomphé en 2008.

« JE NE VAIS PAS QUITTER LE MONDE DU VÉLO »

Présent en Provence pour ce qui devrait être l'une de ses toutes dernières apparitions en course sur le sol français, avant le Tour du Haut-Var le week-end prochain, le triple vainqueur du Tour de Lombardie n’est pas certain de l'épreuve sur laquelle il mettra un terme à sa carrière. “Il y a quand même des chances que ce soit au Japon”, glisse-t-il, sans certitude. En attendant, le meilleur jeune du Tour de France 2006 tentera de décrocher un ultime succès chez les pros dans les prochaines semaines. “Je vais essayer, mais ce sera compliqué !”.

Puis il sera temps de tourner la page avec, déjà, des idées plein la tête. “Je ne vais pas quitter le monde du vélo. Je vais rester dans l’équipe et j’ai repris mes études pour passer mon diplôme d’entraîneur”. Avec les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en tête. “Ce sera vite là et ce sera un grand moment pour les jeunes qui m’entourent dans l’équipe Nippo-Vini Fantini. J’ai envie d’aider le groupe avant ces J.O. C’est un beau projet”. D’ici-là, Damiano Cunego arpentera encore les routes de la Provence ce dimanche, entre Aix-en-Provence et Marseille. “Je suis un peu triste car chaque jour de course me rapproche de la sortie. Mais il faut faire avec !”.

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