Jérôme Mainard : « Personne n’a pleuré pour moi »

Crédit photo Roubaix Lille Métropole

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Jérôme Mainard est prêt à débuter sa quatrième saison chez les pros, sa première sous ses nouvelles couleurs de Roubaix-Lille Métropole. A 31 ans, il a rejoint la formation nordiste après trois années au sein de l’équipe de l’Armée de Terre. “C’est toujours une période particulière, puisque l’on est impatient de débuter et en même temps, on se demande où l’on en est par rapport aux autres”, concède auprès de DirectVelo celui qui effectuera ses premiers tours de roue de la saison 2018 ce dimanche, sur le Grand Prix d’ouverture La Marseillaise. Le Roannais enchaînera ensuite avec l’Etoile de Bessèges, le Tour La Provence, le Tour du Haut-Var et les Boucles Drôme-Ardèche. Il disputera ainsi toutes les courses professionnelles françaises du début de saison. “C’est un souhait personnel. J’ai demandé à l’équipe d’enchaîner. Je me connais et je sais que j’ai besoin de pas mal de jours de course pour être opérationnel”.

La trentaine passée, le Ligérien se dit toujours aussi motivé, lui qui avait dû trouver une nouvelle écurie après avoir été poussé à la sortie par l’Armée de Terre. “C’était bien avant les problèmes de l’équipe. David Lima Da Costa (le manager général, NDLR) m’avait fait comprendre qu’il ne comptait plus sur moi car avec l’histoire des contrats militaires, il aurait fallu qu’il me fasse resigner pour deux ou trois ans”, détaille Mainard. “Dans un premier temps, je pensais redescendre chez les amateurs, et le CR4C Roanne était prêt à me garder une place. Mais il y a finalement eu ce coup de fil de Frédéric Delcambre au mois d’octobre”, ajoute celui qui se dit tout de même triste pour ses amis de l’Armée qui n’ont pas retrouvé de contrat professionnel. “Cela fait un pincement au coeur, pour les coureurs comme pour tout le staff et surtout David, qui s’est énormément battu pendant toutes ces années. Cela dit, personne n’a pleuré pour moi quand je n’ai pas été conservé… Aujourd’hui, j’ai retrouvé une place chez les pros et tant mieux”.

« SI JE PEUX AIDER LES JEUNES... »

Et en 2018 justement, le baroudeur compte bien continuer sur sa lancée de 2017, lui qui a décroché quelques résultats intéressants, avec notamment une 3e place sur le Rhône-Alpes Isère Tour, sur une étape de la Route du Sud et de l’An Post Ras, et une 4e place sur Binche-Chimay-Binche en fin de saison. “J’ai senti que j’arrivais à être opérationnel sur mes différents objectifs et j’en étais content”. Pour préparer ces fameux objectifs, il admet avoir fait l’effort de se rendre, tout seul, sur certaines Élites Nationales. “L’Armée ne me faisait pas courir si souvent que ça sur les Classe 1 alors je devais me trouver des Élites”.

Désormais, Jérôme Mainard s’attend à être multi-tâches à Roubaix. “La règle N°1 sera de prendre du plaisir. C’est une condition essentielle pour se faire mal à l’entraînement et en compétition. Pour le reste, je ferai évidemment mon maximum pour l’équipe. Si je peux aider les jeunes à gagner, je le ferai. Pour le reste, j’essaierai de m’illustrer sur les terrains qui me conviennent le mieux, tout en jouant le rôle de capitaine de route, au même titre que Julien Antomarchi et Steven Tronet”.

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