Le train Kenny Dehaes a cinq wagons

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Présent sur le Challenge de Majorque, Kenny Dehaes espère répondre aux attentes de son directeur sportif Frederic Amorison, à savoir bien démarrer la saison"Pourquoi pas? Un podium jeudi ou dimanche serait un résultat positif. Je suis sprinteur. Si tu arrives à gagner une course dans les premières semaines, tu es généralement parti pour signer une belle série", juge-t-il pour DirectVelo

Pour se donner les moyens de ses ambitions, Kenny Dehaes a travaillé sur son train durant l'hiver. "Nous avons discuté une première fois en novembre lors du stage de cohésion. En décembre, c'était déjà plus concret et lors du stage de janvier, nous avons vraiment passé du temps à nous entrainer sur ce point. Normalement, je serai aligné avec cinq coureurs durant les courses printanières." Il s'agit de Ludwig De Winter, Lukas Sprengler, Alex Kirsch, Franklin Six et Kevyn Ista. "Ludwig aura le rôle de nous positionner. Les deux derniers cités seront les ultimes lanceurs de la fusée. Je pense que nous avons les moyens de prendre en main les opérations sur des épreuves comme la Nokere Koerse et la Handzame Classic."

UN  SEUL ENTRETIEN SUFFIT AVEC BRANDT

Hormis un passage de six mois chez Katusha, Kenny Dehaes a évolué toute sa carrière en Belgique. A 33 ans, il aborde donc un nouveau chapitre chez WB-Aqua Protect-Veranclassic. Cet épisode ne sera certainement pas le dernier. "Je ne pense pas à la fin de ma carrière. Je me sens jeune, je marche trop bien pour y penser", assure-t-il. Pour preuve, en 2017 il a inscrit la Gooikse Pijl (1.2) à son palmarès et a multiplié les places d'honneur sur des épreuves comme le GP Zottegem, le GP Jef Scherens et la Brussels Cycling Classic. Pourtant, le sprinteur n'a pas su trouver un accord ni même un moment pour négocier une prolongation chez Wanty-Groupe Gobert. "Cette discussion était constamment reportée alors que c'était tout de suite concret au bout d'un entretien avec Christophe Brandt. J'ai encore attendu un peu avant d'apposer ma signature. Finalement, au GP Jef Scherens, je me suis engagé avec WB-Veranclassic", raconte-t-il.

COMPTER SUR LES JOURS SANS

Avec une expérience de douze années chez les professionnels, le lauréat du Tour du Limbourg 2016 sait qu'il faudra compter sur les jours sans, d'où l'importance d'avoir des solutions de rechange pour le sprint. "En théorie, je serai aligné sur un autre programme que Justin Jules, mais parfois nous serons ensemble. Dans une saison, il arrive que tu ne te sentes pas bien. Il est alors primordial de disposer d'une alternative et nous avons en Kevyn Ista, Maxime Vantomme et Franklin Six des éléments capables d'aller vite aussi."

Six, ce nom résonne aux oreilles de Kenny Dehaes. En effet, il a déjà couru contre son père Sébastien chez les Espoirs. "Je connais bien son père. J'ai le même kiné que Franklin depuis deux ans. Il vient souvent me poser des questions, c'est normal que je transmette mon expérience également. Récemment, Julien Mortier m'a appelé car il ne savait pas trop comment s'y prendre avec le système ADAMS. Avec Gregory Habeaux et Sébastien Delfosse, nous possédons en nos rangs des coureurs capables de guider ces talentueux coureurs", conclut-il.

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