Les Italiens pleurent mais acceptent

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

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Luca Rastelli tout sourire, Michele Gazzoli en pleurs : à leur descente de machine, les Italiens expérimentaient l’ambivalence des émotions. La Squadra Azzura, dans la largeur sans doute la plus puissante de ce Mondial Juniors, a dû se contenter des breloques argentée et bronzée, avec pourtant trois hommes dans le Top 7. "Il n’y avait rien à faire face à ce Johansen", admettent les deux médaillés transalpins.

Avec un homme dans chaque échappée, l’Italie n’est pas passé loin de la montre en or. Rastelli, encore dans le sillage du Danois à l’entrée du dernier tour, n’a pas pu accompagner Johansen. "J’avais déjà les jambes lourdes, je n’avais plus de forces pour le suivre", regrette le médaillé d’argent. "Je le pensais plus rouleur que grimpeur, qu’il serait encore possible de rentrer dans la bosse… Mais bon, j’ai tenté tout ce qui était possible. C’est compliqué d’avoir des regrets".

LES MEILLEURS

La tactique fut-elle vraiment parfaite du côté italien, quand on place deux hommes sur le podium mais aucun sur la plus haute marche ? "On est déçu de ne pas gagner", reconnait Rastelli. "Mais ça reste un Championnat du Monde, tous les meilleurs étaient présents. Et Johansen était plus fort. Nous avons bien anticipé, accompagné les coups dès que le Danemark, la Norvège ou la Grande-Bretagne se découvraient".

La rivalité n’a-t-elle pas crispé les ambitions italiennes ? "Au contraire", assure le champion d’Europe Gazzoli à DirectVelo. "Nous, les 99, avons une des générations les plus prometteuses pour le futur. On s’entend bien grâce à de nombreux stages de cohésion. Il n’y a aucune rivalité, d’ailleurs nous avons préféré protéger Luca qui était à l’avant que de rouler derrière pour espérer le sprint. Le plus fort était à l’avant, on n’aurait rien pu faire de mieux". 

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