Greg Van Avermaet : « On fera 1 et 2 »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

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Doré à Rio dans la course olympique, Greg Van Avermaet n’a en revanche,  jamais ramené le moindre métal des épreuves arc-en-ciel. Ce dimanche, le Champion Olympique s’attaquera à son onzième Championnat du Monde chez les professionnels, où son meilleur résultat reste la 5e place (à Geelong en 2010 et à Ponferrada en 2014). DirectVelo a rencontré le puncheur de BMC, plus serein que jamais.

DirectVelo : Peter Sagan est annoncé malade, ça fait tes affaires ?
Greg Van Avermaet : Peter est toujours le top favori dès lors qu’il prend le départ d’une course. Je suis sûr qu’il atteindra un gros niveau ce dimanche. A lui tout seul, il vaut une équipe. Il est imprévisible, mais il répond toujours présent. Par contre, il devra peut-être prendre plus de risques que nous. Il ne pourra pas sauter sur toutes les attaques, mais prendre les bonnes décisions. Il ne faudra pas faire comme à Montréal, où on s’est regardé et un gros groupe est parti.

L’an dernier, tu manquais de fraîcheur à Doha. Tu te sens en meilleure forme qu’il y a un an ?
Nous sommes un mois plus tôt qu’en 2016, cela fait une grande différence. L’an dernier, ma saison fut très longue avec le Tour, les Jeux Olympiques et le Qatar. Ici, mon programme a été un peu différent. J’ai disputé le Tour, puis je me suis concentré sur le Canada et ce Mondial. Je suis vraiment confiant quant à ma condition.

S’ADAPTER

Tu n’as plus gagné depuis juin, au Tour de Luxembourg. Tes adversaires, comme Kristoff, Sagan, Boasson Hagen, Viviani ou Kwiatkowski ont gagné plus récemment. Cela peut-il jouer sur la confiance ?
C’est vrai que je n’ai plus gagné depuis longtemps. Mais une étape au Tour ne fait que 200 kilomètres, c’est plus compliqué pour moi d’y faire la différence. Je me sens mieux sur les courses d’un jour longues, comme les classiques. A San Sebastian, à Québec, à Montréal, j’étais toujours présent dans le final. Parfois, une victoire ne reflète pas les sensations. Je peux dire que je me sens bien, j’espère que la victoire viendra ce dimanche.

Tu n’es ni le plus rapide en cas d’arrivée massive, ni le plus costaud pour finir en solitaire. Comment comptes-tu t’y prendre ?
J’ai un plan, mais je ne compte pas en parler ! Je pars avec quelques idées, mais après 100 kilomètres tout pourrait être bouleversé. La course peut partir dans plusieurs directions, donc il faudra forcément s’adapter en équipe. Comme sur chaque course. Il y a quelques coureurs plus rapides que moi sur le papier, mais j’ai déjà battu tous les favoris au sprint. En plus, on a droit à un profil compliqué, ce qui me convient mieux.

On se souvient des 5e et 6e places de Kristoff et Boasson Hagen à Doha. Comment éviter de se retrouver dans la même situation ce dimanche avec toi et Philippe Gilbert ?
On fera un et deux (Philippe Gilbert, à sa gauche, éclate de rire et acquiesce). Ce n’est pas toujours simple de se retrouver dans le peloton, mais être à deux coureurs puissants c’est un gros avantage, c’est notre force.

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