Le Grand Colombier donne le sourire à Valentin Baillifard

Crédit photo Robert Gachet

Crédit photo Robert Gachet

Valentin Baillifard arrive enfin dans son jardin. Vendredi et samedi, le Tour de l'Ain prend de l'altitude et entre dans le massif du Jura pour deux étapes montagneuses, qui s'annoncent redoutables. De quoi ravir le pensionnaire de Roth-Akros qui affectionne ce terrain. ''Je me réjouis de ces deux étapes. Je ne connais pas les bosses, toutefois j'ai regardé un peu sur Internet comment c'était. Entre le papier et la réalité, il y a toujours une différence mais quand je vois les profils, ça me donne le sourire'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

« SAVOIR OÙ JE ME SITUE PAR RAPPORT À CES GRANDS COUREURS »

Avant d'aborder les étapes difficiles, avantageuses pour lui et où il peut s'exprimer, Valentin Baillifard a dû affronter son point faible, la plaine. ''L'objectif était de ne pas perdre trop de temps et de rester bien placé, c'est dans ce domaine que je dois progresser'', reconnaît le Suisse qui est particulièrement motivé par le plateau de coureurs présents au départ de ce Tour de l'Ain 2017. ''Il y a vraiment du beau monde donc je vais pouvoir savoir où je me situe par rapport à ces grands coureurs''.

S'il ne part pas favori, le coureur de 23 ans ne s'avoue pas battu pour autant. ''Je ne fais pas de complexe d'infériorité mais ça ne sera pas à moi de faire la course. Il y a pas mal d'équipes qui sont là pour préparer la suite de la saison et qui voudront faire la guerre pour rendre la course le plus dur possible''. Cette perspective motive le Valaisan qui se réjouit de la grande explication, sur les pentes des cols Jurassiens, que vont se livrer les grimpeurs. ''FDJ et AG2R La Mondiale sont toujours des équipes très fortes quand la pente s'élève. Ils vont vouloir faire la course et c'est ça qu'on aime dans le vélo''.

« AVOIR UNE CHANCE DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL »

Dans la montagne, Valentin Baillifard sera la carte maîtresse de sa formation. ''On partage à plusieurs le rôle de leader dans l'équipe, mais au vu des dernières courses, c'est plutôt moi qu'on essaiera de protéger'', glisse le vainqueur de Martigny-Mauvoisin qui se satisfait de son début de saison. ''Je suis relativement content de ma progression. J'ai vu que j'avais vraiment franchi un palier au niveau de la puissance qui est mon point faible. J'ai fait quelques places d'honneur au Tour de Savoie Mont-Blanc et au Championnat de Suisse. Mais ce qui a fait pencher la balance du bon côté, c'est ma troisième place au classement général du Tour de Sibiu. Il me fallait ça pour être content'', relate l'ancien sociétaire de BMC Development Team.

Le coureur helvétique confie toutefois qu'il arrive en fin de cycle et qu'il a besoin de souffler quelque peu. ''Ça fait depuis mi-mai que je fais beaucoup de stages en altitude et de courses. J'étais vraiment bien début juillet mais là, je sens que je vais bientôt devoir faire une pause, je me sens un peu fatigué''. Pour récupérer et aborder au mieux ses prochaines échéances, il va effectuer une petite coupure. ''Après avoir coupé, on aura un beau programme en septembre avec une course en Autriche, le Tour du Doubs et le Tour du Gévaudan. Ce sont des courses intéressantes et difficiles même si ce n'est pas de la haute montagne. J'espère pouvoir y faire des résultats''.

D'autant plus que le grimpeur suisse ne sait pas de quoi son avenir sera fait. ''C'est important pour moi d'être performant sur le Tour de l'Ain parce que je n'ai pas d'équipe pour l'an prochain. Je suis vraiment à la recherche d'une formation et si je peux faire une belle course ici, où il y a un gros niveau, ça démontrera ma progression. Je veux prouver que je suis un bon coureur qui mérite d'avoir une chance dans le milieu professionnel'', conclut-t-il.

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