Samedi, Amalie Dideriksen était l'une des grandes favorites du Championnat d'Europe Elites Dames à Herning. Sur ses terres danoises, la Championne du Monde sur route en titre était particulièrement attendue. Plus encore peut-être après l'impressionnante mainmise des athlètes danois sur ces Championnats pendant les quatre premiers jours de course : neuf médailles, quatre titres... un véritable carton ! "C'est sûr qu'il y avait une vraie attente mais j'étais préparée à ça", explique Amalie Dideriksen auprès de DirectVelo.

« L'IDÉE, C'ÉTAIT VRAIMENT QUE J'EN GARDE POUR LE SPRINT »

La sélection danoise a semblé tout miser sur une victoire au sprint de sa jeune femme de 21 ans. Certes, certaines danoises ont attaqué, mais en protection de leur sprinteuse. "Je pense qu'on a fait une belle course. Malheureusement, il n'y a pas de médaille au bout mais c'est la course", regrette celle qui a vu trois fuyardes aller au bout de leur aventure et se disputer les trois médailles mises en jeu, avec la victoire de la Néerlandaise Marianne Vos (voir classement). "L'idée, c'était vraiment que j'en garde pour le sprint. Par malchance, on n'a pas eu l'occasion de sprinter pour la victoire et même pas pour une médaille. C'est comme ça, il faut faire avec et l'accepter". 

« J'Y AI TOUJOURS CRU »

Les Danoises n'auraient-elles pas mis en route trop tard, alors que les Françaises et les Belges - elles aussi piégées - avaient décidé d'assumer le poids de la poursuite beaucoup plus tôt ? "On a roulé au maximum avec elles mais on n'a juste pas réussi à rentrer. Les Néerlandaises se mettaient au milieu et cassaient un peu les relais. On a essayé, mais ça n'a pas marché. J'y ai toujours cru mais sur la toute fin, j'ai bien vu que l'on n'arrivait pas à rentrer", regrette celle qui termine finalement à la cinquième place, battue par Roxane Fournier dans le sprint du peloton. "On ne sprinte jamais totalement de la même façon quand on sait que ce n'est pas pour la victoire. Je ne sais pas ce qu'il se serait passé dans un autre contexte que celui-là".