Tanguy Turgis : « Je n'aurai plus la pression »

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Tanguy Turgis tient son premier succès chez les Élites ! Après des mois à bosser pour ses équipiers de la BMC Development Team, l'Espoir 1ère année n'a pas laissé passer sa chance, ce samedi, sur le Het Nieuwsblad Espoirs (voir classement). "La course est partie très vite, il y avait beaucoup de vent. Les monts pavés étaient très durs. On a tout de suite vu qu'il y avait souvent les mêmes coureurs à l'avant lorsqu'il y avait des cassures. On savait donc qui était en mesure d'accélérer. Ça s'est fait à la pédale. Ça n'a pas débranché de toute la course", résume le lauréat auprès de DirectVelo.

« JE SAVAIS QUE J'ALLAIS POUVOIR TENIR »

"Aaron (Verwilst) a accéléré dans le dernier secteur pavé. C'est longtemps resté à 10-12 secondes puis nous avons réussi à reprendre encore du temps dans les derniers kilomètres et là, j'ai compris que ça allait se jouer entre nous deux. Je me suis permis de ne pas passer de relais dans le dernier kilomètre parce qu'il avait l'air un peu plus frais que moi. Il insistait plus dans ses relais et puis je le connaissais". Tanguy Turgis se souvenait notamment de la victoire de son rival sur le Tour des Flandres Juniors en 2014. "J'ai souvent couru avec lui et je savais qu'il était fort. Notre première rencontre date de la Bernaudeau Juniors. Mais j'avais quand même confiance et je savais que c'était une arrivée qui me correspondait. On a lancé le sprint plutôt tard mais lorsque je l'ai débordé, je n'avais pas encore trop mal aux jambes alors je savais que j'allais pouvoir tenir jusqu'au bout".

Le coureur de 19 ans décroche donc son premier succès depuis qu'il a quitté la catégorie des Juniors. "Que ce soit une victoire en Belgique ou ailleurs, ça revient au même. Ma dernière victoire remontait aux Juniors et ça fait vraiment plaisir de gagner à nouveau. En plus, c'est une belle course ici et ça s'est fait à la pédale. Chez les Juniors, on rafle un peu tout et puis c'est beaucoup plus dur en Espoirs. On a du mal à gagner et je réussis à le faire ici alors c'est déjà super", se réjouit celui qui s'est souvent mis au service de ses équipiers plus rapides pour lancer les sprints, dans une formation BMC Development où l'on retrouve beaucoup de costauds. "Je suis assez rapide mais moins que Jasper (Philipsen) alors quand on est tous les deux, je lance pour lui. Il a vite pris confiance en lui car il a rapidement pu gagner des courses pour sa première saison Espoirs. Moi, je suis souvent dans le premier groupe mais je travaille toujours pour un mec plus rapide, alors c'était plus difficile de gagner".

« CA PORTE SES FRUITS »

Le 15e du dernier Paris-Roubaix Espoirs sait que, même s'il n'avait pas encore lever les bras sur les cinq premiers mois de compétition, il avait beaucoup progressé. "Ce n'est pas parce que je n'avais pas gagné que je n'avais pas passé de palier", rappelle-t-il. "Je faisais beaucoup de boulot pour mon équipe. Je n'ai jamais hésité à me donner à 200% pour les autres, comme sur le Giro aussi pour Pavel (Sivakov). Je sais que ces efforts-là me servent aussi pour progresser. Et on voit que ça porte ses fruits aujourd'hui".

Désormais, Tanguy Turgis va marquer une petite coupure de quatre-cinq jours avant de courir à Pérenchies, le 23 juillet. "Puis j'enchaînerai avec les Championnats de France de l'Avenir. Par contre, je n'irai pas sur les Championnats d'Europe. On verra pour la suite du programme mais j'espère en gagner d'autres. Une victoire, c'est déjà ça de fait. Je n'aurai plus la pression de gagner et peut-être que j'en gagnerai d'autres grâce à ça. Et puis si je peux continuer à aider les autres qui n'ont pas encore gagné cette année, je le ferai aussi".

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