Clément Penven retrouve de très bonnes jambes. Après deux saisons délicates chez les pros, le Picard fait cette année son retour parmi le peloton amateur. Suite à quelques premiers résultats intéressants en début de saison, dont une troisième place sur Paris-Mantes-en-Yvelines, le coureur de 28 ans est passé - le week-end dernier - tout près de son premier succès de l'année. Deuxième d'étape sur ses routes de la Ronde de l'Oise (2.2), il n'a été devancé que par le Danois Rasmus Quaade à Ressons-sur-Matz, après une longue échappée. "La forme n'est pas trop mauvaise en ce moment. Ça fait du bien après les quelques problèmes du début de saison, entre une chute au Circuit des Ardennes et une nouvelle luxation claviculaire sur le Tour de la Manche qui m'ont à chaque fois retardé dans ma préparation". 

L'ancien pensionnaire du Team Marseille 13-KTM et de l'Armée de Terre n'est pas arrivé avec la forme espérée sur le Tour du Jura, mais il a retrouvé des jambes pour la Ronde de l'Oise, sur ses terres. "Il m'a manqué 20 mètres. Ça s'est vraiment joué dans le final. Le Danois est sorti avec un autre gars. J'étais en contre juste derrière, avec notamment Romain Le Roux. Je pensais qu'il bluffait et qu'il ne voulait pas passer. Finalement, il m'a dit qu'il était cuit mais c'était trop tard. Le trou était fait et je ne suis jamais rentré sur le Danois", regrette le Nogentais auprès de DirectVelo. "Il y a forcément la déception de ne pas gagner en Classe 2, avec ce haut-niveau, mais il y a aussi la satisfaction d'avoir été là, à jouer la gagne, après 220 kilomètres", mesure celui qui est passé trois fois dans son village de Bailleul-le-Soc à l'occasion de la dernière étape, dimanche. 

« PAS A NOTRE PLACE »

Outre le plaisir d'avoir couru à domicile, Clément Penven a apprécié le fait de se sentir compétitif en Classe 2. "Cette année, je dispute des courses d'un moindre niveau, comparé aux deux dernières saisons. Mais je ne participe pas non plus à des 1-2-3. Personnellement, je n'aurais jamais signé dans une DN3, je n'aurais pas eu le mental pour ça. Et c'est aussi la raison pour laquelle je prends du plaisir à Nogent : On a un très bon calendrier. Puis quand tu vois le niveau des Classe 2 aujourd'hui, c'est impressionnant. Sur le Tour du Jura, il y avait Androni qui aurait pu faire le Giro, et Wanty, qui a enchaîné avec le Dauphiné puis fera le Tour".

Le lauréat du Tour de Franche-Comté 2014 n'envisageait pas de mettre un terme à sa carrière l'hiver dernier. "Je ne suis pas rassasié du vélo. J'avais à cœur de refaire au moins une année. Dans ma tête, tout va bien aujourd'hui. J'ai un rôle de pseudo-capitaine de route, ça ne m'était jamais arrivé, c'est enrichissant". Clément Penven sera maintenant attendu sur le Tour du pays roannais, prochaine manche de la Coupe de France DN1. "On s'est loupé depuis le début de saison sur les premières manches. Je ne dis pas que l'on est dans les cinq meilleurs mais en tout cas, on n'est pas à notre place". Et s'il réalisait un gros coup sur le Championnat de France entre temps ? "Le circuit n'est pas idéal pour moi mais ce ne sont pas souvent les favoris qui gagnent".