Tanguy Turgis : « Une grande leçon »

Crédit photo Nicolas Mabyle - www.directvelo.com

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Décidément, Tanguy Turgis n'a pas froid aux yeux. Ce mercredi, l'Espoir 1ère année a été le seul à pouvoir, un instant, prendre la roue du professionnel Flavien Dassonville lorsque celui-ci s'est en allé vers la victoire sur la 2e étape du Tour de Bretagne (voir classement). "On s'est retrouvé tous les deux et il m'a demandé un relais. Il a insisté pour que je passe. J'étais à fond mais je l'ai fait quand même. Et à ce moment-là, il m'a contré et je n'ai pas pu suivre", résume le coureur de la BMC Development Team auprès de DirectVelo. 

« J'EN AI PEUT-ÊTRE TROP FAIT PAR RAPPORT À MON NIVEAU »

Face à un tel adversaire, Tanguy Turgis admet ne pas avoir le moindre regret. "Je ne sais pas comment il a fait... Il a même réussi à encore garder le 11 dents à la fin. Son attaque a été toute bête. Sur la route le long de la plage, il a passé un relais appuyé, il a pris 20m en prenant très vite un virage et il a relancé après à fond. Heureusement j'étais dans la roue et il a pris 30, 40, 50m sur le reste du groupe. Puis il a encore relancé. Et là, c'était fini".

Avant cet épisode de l'attaque décisive de Dassonville, le coureur de 18 ans avait déjà dû se battre durant près de 200 kilomètres. "Avec le fictif, ça faisait 212 kilomètres, avec de la pluie et du dénivelé. Ça faisait beaucoup. J'en ai peut-être trop fait par rapport au niveau que j'avais. Par exemple, je me suis arrêté pour un besoin naturel au moment où ça a commencé à bordurer. Du coup, j'ai dû faire l'effort de rentrer sur les premières bordures pour ensuite ressortir. Ce sont des efforts qui m'ont sans doute coûté à la fin".

« J'ÉTAIS COMME EN FRINGALE »

Surtout, Tanguy Turgis a encore une fois fait preuve de beaucoup de caractère, notamment lorsqu'il s'est retrouvé piégé, dans les voitures, à devoir boucher les trous alors que le peloton s'était scindé en plusieurs parties. "Je n'ai que 18 ans. Les efforts, je me dois de les compter mais là, j'en ai vraiment fait beaucoup. Sans doute trop. Mais je réussissais à m'accrocher quand même. Ça piquait mais dans la tête, je me disais qu'il fallait que je m'accroche encore plus. C'était dur mais je voyais que des mecs commençaient à s'écarter. A chaque fois, je me disais "allez, tiens encore 10 secondes de plus", et finalement d'autres mecs sautaient des roues et moi, j'étais toujours là", se félicite-t-il. 

Une fois encore, Tanguy Turgis aura beaucoup appris sur cette 2e étape du Tour de Bretagne, lui qui coupe finalement la ligne d'arrivée en sixième position. "Je n'ai pas fini en fringale mais j'étais tellement à fond que c'était la même sensation sur la fin de course. C'est sûr qu'avec des étapes comme ça, je vais réussir à prendre de la caisse. J'ai fait des erreurs mais c'est comme ça qu'on apprend. C'est une grande leçon de vélo que je prends à chaque fois". Désormais, l'ancien lauréat du Challenge Bkool-DirectVelo Juniors 2016 va tâcher de récupérer du mieux possible, avant de repartir au combat dès ce jeudi, sur la 3e étape. "Si je continue comme ça, il sera compliqué de tenir jusqu'au bout", sourit-il. "Mais bon, tout le monde a fini à fond et ça devrait se ressentir dans les prochains jours".

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