Vainqueur du Driebergenprijs (1.12) samedi dernier, Timothy Stevens a engrangé sa deuxième victoire de la saison. "Cela confirme mon début de saison. J'ai été en échappée sur les deux manches de Coupe de Belgique, Dwars door West-Vlaanderen et la Handzame Classic. Cette fois-ci, cela se transforme en résultat direct. De plus, je termine deuxième sur la course régionale d'Hannut deux jours plus tard, histoire de confirmer ma régularité", déclare le coureur de Pauwels Sauzen-Vastgoedservice.

Sur le Driebergenprijs, course d'un jour rescapée des Deux Jours du Gaverstreek, la formation de Kevin Hulsmans a dominé l'épreuve de bout en bout. "Nous avions David Boucher dans l'échappée. Dans le final, je sors en compagnie de Rob Ruijgh et Bjorn De Decker. Dans le dernier tour, ils ont tenté tour à tour de me cramponner car ils savaient que j'étais le plus véloce au sprint. Dans le dernier kilomètre, Rob Ruijgh a bondi sur un démarrage de Bjorn De Decker. J'ai ensuite contré et conservé une mince avance pour m'imposer", explique-t-il.

La saison dernière, Timothy Stevens avait également remporté un interclub en début de saison, la Zuidkempense Pijl. Il a également ajouté deux kermesses professionnelles à son palmarès et plusieurs places d'honneur sur des épreuves de classe 2 notamment une deuxième place sur le Grand Prix Criquielion. Fort de ces résultats, il s'était fixé comme objectif de passer professionnel en 2017 (lire ici). Son plan a avorté en début de saison. "Je devais intégrer la nouvelle équipe française MG-Sportgagne qui n'a jamais vu le jour. Cependant, je ne voulais pas conclure ma carrière de cette façon", précise le coureur de 28 ans.

Désormais, le vice-Champion de Belgique Elites sans Contrat 2014 roule dans un autre état d'esprit avec moins d'ambitions. "Je suis en passe d'obtenir deux diplômes: celui d'entraineur sportif et de programmeur informatique. En fin de saison, je compte travailler mais je continue à rouler car je ne peux pas m'en passer."

Néanmoins, le sprinteur belge ne cache pas sa déception ne pas avoir reçu sa chance d'évoluer à un niveau supérieur. "Je pense que j'ai prouvé ma valeur à de nombreuses reprises : j'ai gagné des kermesses professionnelles, des interclubs, signé des résultats sur des classes 1 et 2. Pour preuve, je suis encore 14e des Trois Jours de La Panne. Je ne comprends pas alors que certains sont passés en Continental Pro sans avoir rien prouvé. J'ai toujours fait le métier. A mon âge, j'ai conscience que j'ai encore une chance infime de réaliser ce rêve. Sans prétention aucune, je sais que j'ai le niveau. Qui sait, j'aurais encore pu progresser. Malheureusement, on ne le saura jamais", conclut-il amer.