Romain Campistrous : « Je l'espérais depuis trois ans »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo.com

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Romain Campistrous s'est rassuré. Après des débuts compliqués sur le Grand Prix La Marseillaise (1.1), le sociétaire de l'Armée de Terre se régale sur l'Essor Basque (Elite Nationale). Deuxième samedi des Boucles de l'Essor, il a remporté avec la manière ce jeudi le Tour de Basse-Navarre (le classement). Au pied du podium, il est revenu sur son succès pour DirectVelo.

DirectVelo : Vous avez complètement maîtrisé cette course avec tes coéquipiers...
Romain Campistrous : Nous avons joué fin toute la journée. Nous avons toujours eu un coup d'avance. L'équipe a fait un super boulot. Nous étions quatre sur dix de l'Armée de Terre sur le circuit final (avec Raibaud, Thomas et Duculty). Nous avons bien joué tactiquement. Je me posais des questions. Je ne savais pas vraiment quelle tactique on allait devoir adopter. Il y avait des mecs forts devant. Je suis allé voir notre directeur sportif, Vincent (Bengoecha), et il m'a dit qu'on allait jouer l'offensive. Jimmy (Raibaud), qui est un gars rapide, m'a dit qu'il était un peu limite. J'ai attaqué dans le premier tour. Nous sommes partis à quatre (avec Vimpère, Saint-Martin et Plouhinec). Yoann Paillot (Océane Top 16) et Benjamin Thomas sont rentrés un peu plus tard. C'était nickel car Benjamin est rapide. J'ai attaqué à trois kilomètres de l'arrivée, sur le dernier faux plat. J'ai contré Yoann Paillot qui venait de tenter sa chance.

« CE SUCCES FAIT DU BIEN »

Tu as rapidement compris que ça allait te sourire ?
Le terrain, plat, ne me favorisait pas. Je voyais que ça roulait derrière alors j'en ai remis... J'ai vu que ça se regardait et j'ai compris à ce moment-là que ça allait le faire. Je me suis relevé à 300 mètres de la ligne, pas avant.

Que représente ce succès ?
Il fait du bien ! Je coche cette épreuve depuis trois saisons... Je disais à ma grand-mère que j'allais la gagner... Elle est décédée cet hiver. Je sais qu'elle m'a aidé de là où elle est aujourd'hui. Je suis ému de gagner, surtout que mon grand-père est venu me voir. J'avais à cœur de briller. J'ai terminé 2e en 2015 ici, 7e l'an passé... Cette fois, ça m'a souri. Il était temps !

Même si tu es désormais professionnel, ça reste une belle victoire ?
Il n'y a pas de petite victoire. Il faudra aussi gagner chez les professionnels. Je serai sur le Tour du Haut-Var dans dix jours. J'ai disputé fin janvier le Grand Prix La Marseillaise, je n'étais pas trop en jambes. C'était catastrophique au niveau des watts ! (sourires)

« SAMEDI, J'ETAIS FRUSTRE »

Avec deux podiums en deux courses, ça doit te rassurer...
C'est rassurant effectivement. J'étais frustré samedi soir après avoir encore pris la deuxième place derrière Yoan (Verardo). J'avais déjà attaqué à trois kilomètres de l'arrivée. Yoan était revenu et n'avait pas voulu collaborer. Nous avons été repris à 1500 mètres de l'arrivée et on se retrouve à huit pour le sprint. Yoan est bien sûr plus fort que moi au sprint....

Tu attends déjà le Tour du Haut-Var avec impatience ?
Bien sûr. J'ai envie de prendre ma « revanche » sur la Marseillaise, je veux voir mon niveau chez les pros. Le but sera d'apprendre et d'aider au mieux nos leaders.

Où faudra-t-il t'attendre cette année ?
Je vais essayer d'arriver en forme pour la Route du Sud, le Tour de l'Ain, le Tour du Doubs... Il faudra aussi être en forme sur les manches de la Coupe de France. Mon souhait est d'essayer d'être régulier toute l'année avec tout de même quelques pics de forme, un peu comme chez les amateurs.

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