Nathan Van Hooydonck à la relance

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Nathan Van Hooydonck fait partie de ces hommes au discours particulièrement prudent mais il peine pourtant à dissimuler derrière ce voile d'apparat ses ambitions réelles. "Un top dix me satisferait largement", affirme le rouleur anversois en évoquant l'épreuve chronométrée pour Espoirs du Championnat du Monde, de lundi.

Lorsqu'on lui parle d'un potentiel top cinq, résultat atteint au Championnat d'Europe à Plumelec mais qu'il estimait alors insuffisant, le Champion de Belgique de contre-la-montre répond par une formule arithmétique biscornue. "Prends les trois Danois dont le Champion en titre, tous sont capables de finir devant moi, et il ne reste que deux places libres. Tu peux aussi ajouter l'Australien Scottson, un mec comme Powless ou Tom Bohli. C'est impossible."

On connait pourtant le tempérament du garçon, jamais enclin à réduire la voilure et toujours prêt à défendre ses ambitions. "Allez, peut-être que sur un parcours plat, je peux battre Powless", concède-t-il à DirectVelo. Van Hooydonck veut améliorer son classement du Mondial de Richmond (USA) l'an passé (17e) ce qui, avec une année de plus et quelques concurrents montés chez les pros, entre dans le champ des possibles.

MOINS DE RESULTATS

D'autant que l'ancien Champion de Belgique sur route s'est rassuré sur sa forme sur les routes de l'Olympia's Tour. Il a souvent emmené le peloton pour défendre les intérêts de son coéquipier maillot jaune Pavel Sivakov et aussi, ramené la sixième place du chrono individuel. "J'ai moins de résultats qu'avant l'Euro mais je sais que ce rythme accumulé en compétition me rendra plus fort."

Le circuit tracé entre les immeubles et les îles de The Pearl, un archipel artificiel créé dans la démesure typique des puissances pétrolières, proposera une interminable succession de courbes et d'obstacles. "A mon avantage", estime l'Espoir 3 de BMC après la reconnaissance. "C'est un beau parcours, forcément tout plat à l'exception d'un tout petit tape-cul juste après le départ, qui permettra de montrer de belles images à la télévision."

GARE A LA PANNE SECHE

Sur les 28,9 kilomètres, soit près de deux tours de circuit, il devra engloutir près d'une vingtaine de virages sérieux, sans compter les divers rond-points. "En majorité des virages en U. Il faudra bien récupérer en entrée de courbe, perdre le moins de vitesse possible puis relancer la machine rapidement. Plutôt en ma faveur, puisque je ne suis pas un rouleur en pure puissance. Dans un bon jour, j'aime les changements de rythme."

Un autre paramètre crucial sera forcément l'hydratation. Si les coureurs préfèrent en général ne pas s'encombrer d'un bidon trop lourd, ils devront presque inévitablement emporter un demi-litre d'eau ou de boisson hydratante pour leur effort d'une grosse demi-heure. "Il faudra prendre le temps de boire en entrée de virage, car les longues portions en position ne s'y prêtent pas. Je verrai sur le vélo quand ce sera le bon moment. Mais il est clairement possible que certains oublient de boire à cause de l'enfilade de virages." Et encourent donc le risque d'une panne sèche avant l'arrivée.

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