Belgique : « C'est facile à dire après coup... »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

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La Belgique avait ce dimanche l'intention d'isoler Peter Sagan sur le Championnat d'Europe mais finalement le Slovaque a eu le dernier mot. Il est devenu le premier Champion d'Europe Elite de l'histoire. L'équipe belge n'a pas eu peur d'assumer ses responsabilités ni de partir à l'offensive. Philippe Gilbert termine premier Belge à la huitième place. L'heure d'analyser tactiquement la course belge avec les principaux intéressés. Retrouvez les réactions du camp noir-jaune-rouge recueillies par DirectVelo.

Gianni Meersman 
17e
« Ma tâche était d'amener Philippe Gilbert à 200 mètres de l'arrivée en lançant dans les 500 derniers mètres. J'ai répondu aux attentes. Je lui ai demandé comment il se sentait pendant la course et il m'a dit qu'il avait des bonnes sensations. Je me sentais mieux que je ne le pensais dans le dernier tour. J'ai vu qu'il n'était pas dans ma roue. J'aurais peut-être pu jouer ma carte personnelle aujourd'hui quand je vois le déroulement de la course mais c'est facile à dire après coup. On ne peut rien changer. Je ne suis pas déçu car j'ai fait ce qu'on attendait de moi. »

Ben Hermans 
28e
« J'avais des bonnes jambes. Je me suis retrouvé dans un groupe de dix-huit coureurs. Le but était de se retrouver avec au minimum trois Belges et de faire casser ce groupe dans l'ascension suivante mais le peloton nous a repris trop rapidement. Le sélectionneur national ne savait pas que je me sentais bien à ce moment-là. J'ai regardé les coureurs présents dans ce groupe et je ne voyais pas de coureurs explosifs comme Diego Ulissi. Je ne me sentais pas le plus faible dans ce groupe. Dans d'autres circonstances, j'aurai pu jouer la gagne sur un tel parcours. J'ai suivi la tactique définie par l'équipe au briefing. Donc je n'ai rien à me reprocher. »

Tiesj Benoot 
42e
« Je n'avais pas de grandes sensations mais ma forme était suffisante pour remplir ma tâche : être présent dans le dernier tour et placer mes leaders au pied de l'ultime ascension de Cadoudal. Ma condition est bonne mais j'espère évidemment encore monter en puissance pour la fin de saison. »

Jelle Vanendert 
Abandon
« Je suis passé à l'attaque au moment défini par l'équipe, c'est-à-dire à cinq tours de l'arrivée. Quand j'ai vu les grosses nations démarrer, j'ai directement effectué la jonction pour éviter que la Belgique ne soit en difficulté. Il n'y avait pratiquement pas de collaboration dans le groupe de tête. On se regardait beaucoup. Je me retrouvais parfois à l'avant du groupe sans véritablement le vouloir. J'ai bien préparé le terrain pour mes leaders. Ce fut un parcours usant avec une seule réelle difficulté avec le vent qui a quand même joué les troubles-fêtes. »

Kevin De Weert (Sélectionneur national)
« Tout s'est bien déroulé jusqu'à cinq tours de l'arrivée. Le but était de réduire l'écart par rapport au groupe de tête jusqu'à une minute. Eliot Lietaer et Loic Vliegen ont parfaitement rempli leur contrat. Ensuite, Jelle Vanendert fait exactement ce qu'il faut en plaçant une accélération. Nous avions désigné Ben Hermans, Jens Keukeleire, Jan Bakelants et Tiesj Benoot, mais nous n'avions que deux coureurs présents dans ce groupe de 18. Je suis un peu déçu de ce qui s'est passé à ce moment-là. J'ai appelé Philippe Gilbert à la voiture pour savoir comment il se sentait. Il m'a dit qu'il avait des bonnes jambes. Nous avons décidé de jouer complètement sa carte. Nous avons parfaitement bouché le trou. Par la suite, nous avons trois Belges dans le groupe de six, ce qui aurait dû se passer auparavant. Dans le dernier kilomètre, les jambes ont parlé et Sagan était trop fort. A partir du moment où tu ne termines pas sur le podium, les places d'honneur importent peu. »

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Portrait de Tiesj BENOOT
Portrait de Ben HERMANS
Portrait de Gianni MEERSMAN
Portrait de Jelle VANENDERT