Vainqueur de Paris-Roubaix Espoirs en 2015, Lukas Spengler participe ce dimanche au Championnat de Suisse Espoirs sur route. "On veut décrocher le titre avec un coureur de la BMC Development. C'est super important pour le sponsor. Nous serons nombreux et nous aurons plusieurs individualités fortes. D'un point de vue personnel, ce serait génial de gagner pour ma dernière saison chez les Espoirs mais bon, si j'ai le maillot, je ne pourrai pas le porter longtemps", plaisante-t-il avec DirectVelo.

« ON COURT TOUJOURS POUR UNE MEDAILLE »

La Suisse a cette particularité de séparer les dates du Championnat national sur route et celui contre-la-montre, dans la catégorie Espoirs. L'épreuve chronométrée avait en effet lieu en juin dernier. Lukas Spengler avait alors dû se contenter de la médaille d'argent, échouant pour seulement deux petites secondes face à son équipier de club, Martin Schäpp. "C'est comme ça, c'est du passé", résume Spengler, qui ne souhaite pas s'attarder sur ce résultat. Espère-t-il pouvoir prendre sa revanche sur l'épreuve en ligne ? "Ce sera quand même difficile".

A vrai dire, Lukas Spengler est déjà concentré sur le Championnat d'Europe contre-la-montre, auquel il participera deux jours avant de fêter son 22e anniversaire. "Le parcours devrait mieux me convenir que celui initiallement prévu à Nice". Avec l'ambition de décrocher une médaille ? "On court toujours pour une médaille, mais il faut quand même être réaliste. Je verrai bien ce que je peux faire, mais j'ai quelques incertitudes quant à ma condition physique actuelle". Surtout, l'Helvète attend de reconnaitre le parcours de ses propres yeux pour se faire une réelle idée de ce qu'il peut espérer. "Plumelec sera aussi l'occasion de gagner ma place définitivement pour les Championnats du Monde au Qatar, même si à priori, je devrais y être".

« PAS PLUS DE PRESSION APRES MA VICTOIRE SUR PARIS-ROUBAIX »

Pour ce qui est de la course en ligne des Championnats d'Europe, Lukas Spengler n'attend rien de particulier, lui qui n'a pas franchement brillé sur les épreuves sur route depuis le début de saison. "Il n'y aura pas de leader particulier dans l'équipe de Suisse. On va surtout miser sur le collectif. Ce sera sans doute une vraie course de puncheurs, car la dernière difficulté n'est pas assez longue pour les grimpeurs. Il faudra tout de même être très fort pour l'emporter", analyse le lauréat du prologue du Tour de Berlin, en mai dernier.

Depuis son sacre sur Paris-Roubaix l'an passé, Lukas Spengler semble avoir eu du mal à confirmer toutes les attentes placées en lui. "Je n'ai pas spécialement ressenti plus de pression après ma victoire sur Paris-Roubaix. Bien sûr, on sent que l'on est un peu plus attendu, mais ce n'est pas ça qui explique mes résultats cette saison. J'ai été pas mal embêté par des maladies", concède-t-il. Désormais, la forme revient bien. "Je ne suis pas passé loin de la gagne sur le Tour Alsace (2e du prologue, NDLR). J'espérais un peu mieux de ma saison, mais je dois aussi préciser que j'ai souvent sacrifié mes chances au profit des équipiers. C'est le jeu mais du coup, c'est forcément plus compliqué de faire des résultats. Dans une grande structure comme la BMC, il y a beaucoup d'avantages, mais on ne peut pas non plus faire ce que l'on veut".