Tour de France : Sur les traces de Dan Martin

Crédit photo DirectVelo

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A l'occasion du Tour de France 2016, DirectVelo lance la rubrique "Sur les traces de...". L'objectif ? Mieux connaître un coureur présent sur le Tour de France, grâce à un équipier, adversaire ou dirigeant qui l'a connu chez les Amateurs.
Rendez-vous aujourd'hui avec Dan Martin, le puncheur-grimpeur d'Etixx-Quick Step actuellement 9e du Tour de France.
Le témoin ? Kévin Rinaldi, ancien coéquipier au VC La Pomme Marseille et actuellement en Guadeloupe comme doctorant en STAPS - il réalise une thèse sur "les effets du climat tropical sur la performance en cyclisme".

« Dan Martin était un garçon très réservé. C'était quelqu'un de calme, gentil et qui aimait rigoler. Mais ce n'est pas lui qui faisait rire. Nous avions des gars avec de l'humour dans l'équipe... Sur le vélo, il avait déjà de grandes qualités en montagne. Il était tout fin, on se demandait d'où pouvait sortir sa puissance dans les cols. Il avait plus de mal sur le plat. Il avait encadré un stage des Juniors du VC La Pomme Marseille, et pendant un exercice de chrono par équipes dans le Var, ce n'est pas lui qui passait les relais les plus forts ! Il a beaucoup travaillé sur ce point.

PAS LA PLUS BELLE ALLURE MAIS...

Comme je l'ai dit, il était impressionnant en montagne. Il avait une facilité déconcertante. C'était facile pour lui ! Il n'avait pas la plus belle allure sur le vélo mais il était efficace. Il appréciait l’enchaînement des jours de course.
Fin 2006, il avait remporté le chrono final du Tour du Val d'Aoste. En 2007, il était notre leader sur les courses par étapes. On avait une grosse équipe mais personne n'arrivait à sa hauteur quand ça grimpait. C'était facile de se dévouer pour lui. Il avait dominé le Tour des Pays de Savoie, en s'imposant le dernier jour au sommet du Col du Glandon. Il avait mis un coureur comme Tejay Van Garderen à plus de quatre minutes. 

« IL ETAIT DANS LE PARTAGE »

Je me suis souviens que j'étais le seul coureur de l'équipe avec lui lors de sa dernière course chez les amateurs, le Grand Prix du Faucigny (Haute-Savoie). Pendant la course, il était resté à mes cotés. Il était dans le partage. Il y avait eu une grosse cassure, et nous l'avions anticipé grâce à lui. Il avait donc encadré les Juniors du VC La Pomme Marseille pendant une saison, et il était très impliqué dans cette mission. Il suivait les résultats des coureurs, il les appelait... Les gars avaient de très bons rapports avec lui. Ils en ont tous gardé des bons souvenirs. Il avait encore contact avec certains après son passage chez les pros. Des coureurs de l'équipe DN étaient surtout centrés sur eux mais pas lui.

« ON VOYAIT QU'IL ALLAIT CARBURER CHEZ LES PROS »

A cette époque, on voyait qu'il allait carburer chez les pros. J'étais convaincu qu'il allait être un grand pro et qu'il allait réussir. Pour revenir au Grand Prix du Faucigny, je me disais "observe tout ce qu'il fait pour apprendre, car ce gars-là tu vas vite le voir devant à la TV". Et depuis, il en a gagné des belles ! Je ne suis pas surpris de le voir évoluer à ce niveau-là. Il a une progression linéaire depuis son arrivée au VC La Pomme Marseille. Il faisait partie des meilleurs grimpeurs du monde chez les Espoirs. »

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