Pierre Lebreton : « Il faudra que ça marche du tonnerre »

Crédit photo Www.velofotopro.com

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"Médiocre" est le qualificatif qu’utilise Pierre Lebreton à l’heure de faire un point sur son début 2016. "Je n’ai pas eu de gros résultats, j’ai peu couru, seulement dix-neuf jours jusqu’aux Championnats de France", juge l’étudiant en médecine qui a dû jongler entre cours et courses. "J’ai eu beaucoup de boulot jusqu’au mois de mai, où j’ai pu préparer correctement les échéances nationales", indique celui qui termine 6e Amateur du Championnat de France du contre-la-montre, puis 13e de la course en ligne, des résultats enfin satisfaisants malgré la déception de ne pas être passé loin du podium. "J’ai une marge de progression avec davantage d’entrainement. Ça reste le chrono le plus abouti pour moi, sachant que les deux premiers, un ancien pro et certainement un futur pro, étaient intouchables", analyse-t-il pour DirectVelo.

Lors de la course en ligne, le sociétaire de l’USSA Pavilly Barentin a su se faire violence en courant "correctement tactiquement". "Je suis resté vigilant sur les premiers tours mais il m’en a manqué un peu lorsque les costauds sont partis. Là encore, j’ai senti les quelques jours de compétition qu’il me manquait", explique-t-il, tout de même réjoui du résultat final. "Je suis à ma place, content de voir qui est devant, mais aussi derrière".

En stage dans un laboratoire depuis environ deux mois, le Rouennais a eu du temps pour s’entrainer. "C’est moins chronophage car je ne vois pas de patients. Je me fais plus plaisir", raconte le coureur de 25 ans qui espère prendre le temps de tout donner dans le cyclisme au mois d’avril 2017. "Je vais faire 100% de vélo pour la première fois", s’exclame-t-il avant de poser les conditions de cette « tentative ». "Il faudra que ça marche du tonnerre pour qu’il y ait une infime chance que je fasse du vélo ensuite. Le but, ce n’est pas d’avoir juste une licence professionnelle. Si tu passes pro, c’est pour avoir des ambitions plus tard".

Dimanche, Pierre Lebreton s’aligne sur la classique Paris-Chauny (1.2), non-loin de chez lui. "C’est une course que je ne connais pas beaucoup", annonce-t-il dans un premier temps avant de se remémorer l’édition « dantesque » de 2014 à laquelle il avait participé. "Nous étions un groupe échappé avec plus de trois minutes d’avance sous un temps catastrophique lorsqu’un train nous avait bloqué. Le peloton était revenu sur nous, alors que nous avions largement nos chances, et nous avait enrhumé". Un épisode que ne souhaite pas renouveler cet amateur de températures estivales. S’il s’attend à un niveau relevé par les équipes professionnelles, il n’hésitera pas à suivre les coureurs du CC Nogent-sur-Oise qu’il imagine "motivés sur leurs terres".

Conscient de sa forme du moment, le 2e du Prix de Paris XIVe espère notamment performer sur la Classique Bourgogne-Franche-Comté, le Championnat de Normandie du contre-la-montre ou les Coupe de France DN2, et finir sa saison sur le Duo Normand aux côtés d’un coureur motivé. "J’y avais participé avec Kévin Lalouette l’an passé, ça avait été sympa, donc pourquoi pas renouveler l’expérience ?".

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