Tom Bosmans, un végan dans le peloton

Crédit photo Martine Verfaillie

Crédit photo Martine Verfaillie

Victime d'une chute en mars sur la Zuidkempense Pijl (1.12), Tom Bosmans s'était fracturé l'épaule (lire ici). Opéré dans les jours suivants, les médecins lui avaient prescrit trois mois d'inactivité. Moins de deux mois plus tard, le coureur de VL Technics-Experza-Abutriek a déjà repris la compétition à la kermesse professionnelle de Borsbeek (24e), lundi.

Le coureur explique son rétablissement rapide grâce à son mode de vie : le véganisme, basé sur le refus de toute exploitation animale sous n'importe quelle forme :  viande, poisson, œufs, produits laitiers, miel, etc.
Cependant, Tom Bosmans n’est végan que depuis une saison. "J'en ai entendu parler l'année passée. Je ne savais pas du tout en quoi cela consistait. Je m'y suis intéressé et j'ai cherché beaucoup d'informations sur Internet. J'ai parlé avec des spécialistes. Je suis arrivé à la conclusion que c'était vraiment mieux pour la santé, l'environnement, l'espèce animale et cela peut même aider la famine dans la monde", énumère-t-il.

Supprimer la viande et le poisson de son alimentation nécessite une adaptation de son menu. "Je mange davantage de légumes qu'auparavant. Je consomme toujours du pain, des pâtes, du riz et des pommes de terre. J'ai remplacé la viande par des gousses, du tofu et du tempeh. Pour beurrer mes tartines, j'utilise une pâte de noisettes. Je me concocte parfois une mixture  à base d'avocats. Pour grignoter, j’aime déguster un yaourt, des noix et du muesli. Pour m'aider dans mon alimentation, je suis suivi par mon diététicien Kjell De Potter", explique-t-il.

Adapter son alimentation est une chose, mais qu'en est-il des effets sur les prestations d'un coureur cycliste ? "Les veines pompent plus facilement le sang. Cela facilite ainsi la récupération. Quand je suis blessé, je me remets plus rapidement. Ma masse musculaire s'est également développée", précise-t-il.

Rare sont les cyclistes selon Tom Bosmans à adopter ce mode de vie. "Je pense que je suis le premier cycliste à le faire. Cela se fait dans beaucoup de sports. Prenez l’exemple de l’athlète américain Carl Lewis, ancien recordman du 100 mètres. Peu de personnes savent qu’il était végan.", conclut celui qui partira en stage en juin dans les Alpes.

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