Yann Botrel : Objectif maillot distinctif

Crédit photo Camille Nicol

Crédit photo Camille Nicol

Du 25 avril au 1er mai toute une région éprise de cyclisme accueillera le 50e Tour de Bretagne. Yann Botrel (BIC 2000), en régional, participera pour la quatrième fois à l'épreuve classée 2.2. Il revient pour DirectVelo sur une course disputée devant « un public de connaisseurs présent en nombre sur les routes ».

DirectVelo : Tu vas participer une nouvelle fois au Tour de Bretagne, « ton » Tour régional. Où en es-tu à quelques jours du départ ?
Yann Botrel : Ce sera mon 4e Tour de Bretagne d'affilée. C'est une période de l'année que j'affectionne et je pense y arriver en très bonne condition. Cela fait déjà plusieurs semaines que je suis régulièrement placé (voir sa fiche ici). J'aime cibler de gros objectifs comme le Tour de Bretagne et tout mettre en oeuvre pour y arriver le plus performant possible. Je l'ai préparé comme je le souhaitais en évitant les pépins de santé. J'ai participé à un maximum de courses depuis le début de saison pour pouvoir enchaîner au mieux les étapes. A l'entraînement, j'ai fait du volume dans un premier temps avant de travailler de manière plus pointue.

« L'HIVER ON Y PENSE POUR SE MOTIVER »

En quoi cette course est-elle importante pour toi ?
Déjà, pour une équipe comme le BIC 2000, c'est une chance de pouvoir prendre part à une telle épreuve. Très peu d'amateurs bretons seront au départ. Il faut donc en profiter pour se montrer le plus possible en ne faisant aucun complexe. L'hiver, lorsqu'il fait mauvais, on pense à cette course pour se motiver et aller rouler. Entre coéquipiers, on en parle régulièrement. On rêve tous d'y briller. Ce qui me motive dans le vélo, c'est de courir au plus haut niveau possible, de me confronter à de grandes équipes sur de belles épreuves. Je ne suis pas trop du genre à aimer tourner autour d'un clocher pour dire que j'ai trente Top 10 dans l'année. J'y arrive plus confiant et plus détendu que pour mon premier Tour de Bretagne mais je m'attends quand même à passer quelques moments délicats.

Comment se vivent ces sept jours de course au coeur d'une région amoureuse du cyclisme ?
C'est toujours plaisant de courir devant un public de connaisseurs présent en nombre sur les routes bretonnes. Lorsque l'on participe à des manches de Coupe de France, on se rend compte de la chance que l'on a en Bretagne. Médiatiquement, cela change aussi. On parle beaucoup plus de toi si tu fais un coup d'éclat. Cette année, en plus, il y aura une retransmission du final des deux dernières étapes en direct sur France 3 Bretagne. Ça encourage forcément à se montrer. En fin de compte, la semaine passe super vite, il faut profiter de tous les bons moments. Ma famille suit cela de très près puisque ma soeur sera présente sur la course afin de promouvoir l'opération "La route se partage" qui milite pour une meilleure cohabitation entre les automobilistes et les cyclistes sur les routes au quotidien. Mon père sera, comme à son habitude, directeur sportif de notre équipe.

QUATRE ETAPES RECONNUES

Tu as déjà porté un maillot distinctif sur l'épreuve. Est-ce un objectif cette année encore ?
C'était en 2013 et durant deux jours, j'avais porté le maillot bleu de leader du classement des Rushs. J'avais pris l'échappée qui avait été décisive pour le classement général. L'étape arrivait dans les marais à La Turballe et il y avait eu différents coups de bordures durant l'étape. Nous nous étions retrouvés à sept devant, avant le circuit final. Zoidl et Van der Lijke étaient allés au bout avec une minute d'avance alors que nous étions restés à nous regarder avec Vakoc, Périchon et Morice si bien que le peloton était revenu sur nous sous la flamme rouge. Avec les bonifications, j'étais 5e du général ce soir-là mais ça reste quand même une grosse déception. Porter de nouveau un maillot distinctif sera un objectif. Faire un gros coup sur une étape marque bien plus que finir 25e du général par exemple.

Est-ce qu'il y a une différence entre disputer la course sous les couleurs du comité régional de Bretagne (comme ce fut le cas en 2013, ndlr) et sous celles de ton club ?
Oui, c'est un peu différent. En équipe, on a nos habitudes et nos repères vis-à-vis de l'encadrement et des autres coureurs. Courir en sélection permet de casser un peu cette routine et ça reste toujours un honneur de porter les couleurs de la Bretagne. On doit beaucoup plus discuter entre nous pour connaître les sensations de chacun alors que lorsque l'on court avec ses coéquipiers habituels, on sait tout de suite, avec un regard ou avec la gestuelle du coureur, s'il se sent bien ou non.

Quels seront les points  stratégiques de l’épreuve cette année ?
J'ai reconnu quatre étapes de ce Tour de Bretagne. Il faudra être vigilant tous les jours car on va enchaîner sept classiques aux profils différents. Les premières étapes semblent sur le papier moins dures mais avec les risques de bordures et la longueur, cela peut déjà faire une première grosse sélection. Le final de Janzé me parait très compliqué. L'étape de Lannion s'annonce décisive, avec une répétition de belles bosses pour finir. L'étape que je connais le mieux est celle de Fouesnant car elle passe à 10 kilomètres de chez moi où j'espère me montrer. Enfin, la dernière étape, avec l'arrivée sur les pavés de Dinan, est mythique. Et si la météo est la même qu'en 2014, il y en aura partout.

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