Thomas Rostollan : « Une course à la saveur particulière »

C’est sur ses terres que Thomas Rostollan prendra le départ du Grand Prix Souvenir Jean-Masse (Elite Nationale) ce dimanche. Le circuit provençal, tracé autour de Château-Gombert (Bouches-du-Rhône), est en effet le terrain de jeu du nouveau coureur de l’Armée de Terre. Il revient pour DirectVelo sur cette épreuve particulière pour lui qu'il a vu évoluer au fil des années.

« SON » GRAND PRIX

« L’arrivée est jugée dans mon quartier, à Château-Gombert. En plus, c’est mon père qui organise avec le Vélo Club Gombertois, ce qui en fait une course à la saveur toute particulière.
Cette année, il y a eu un petit changement dans le circuit car il y a des travaux à Rousset. C’était un peu la partie « temps mort » du premier circuit. Désormais, on fait un détour pour éviter ces travaux et on attaque un enchainement vallonné, avec des petites bosses mal goudronnées. On reprend ensuite une autre montée. Il y a donc beaucoup moins de récupération et le circuit est plus tortueux. La course se court devant. Il faudra garder de la force pour un final sélectif.

DANS LA ZONE COMMERCIALE

Mon premier jean-Masse en tant que spectateur, je ne m’en souviens pas vraiment, j’étais petit ! C’était dans les années 1990, et ce n’était pas aussi dur que maintenant. Il s’agissait d’un circuit de 10 km dans la zone commerciale, le Technopole de Château-Gombert. Depuis une dizaine d’années, ils ont remis au goût du jour l’ancien parcours, à quelques détails près. On y trouve toutes les bosses de la région. C’est mon terrain d’entraînement ! C’est surtout la victoire de Rémi Pauriol qui m’a marqué l’année où il a été Champion de France (en 2005, NDLR).
Ensuite, la course a été durant plusieurs années une Coupe de France. C’est une belle épreuve. Tous les gars m’en ont toujours dit du bien. On y trouve des pentes très difficiles et toujours beaucoup de public.

LE PREMIER A 18 ANS

Pour mon premier Jean-Masse avec un dossard dans le dos, j’étais au centre de formation de Chambéry. Je devais avoir 18 ans. J’apprenais encore. C’était une de mes première courses en Elite, et j’ai suivi de loin...

ECHAPPE DEVANT LES SIENS

Un souvenir marquant date de 2008. J’étais passé échappé dans le premier col. Tout le monde m’attendait et j’avais essayé de marquer le coup. J’avais terminé dans le peloton et fait l’animation de début de course.
Ces dernières années je jouais plus ou moins la gagne mais il m’a toujours manqué de la réussite.
Et puis, ce n’est pas une super période pour moi au niveau de la forme. Je ne suis jamais vraiment du début d’année. Je marche avec les chaleurs et suis limité pour ces courses.

ET CETTE ANNEE ?

Je ne peux pas dire que je ne joue pas la gagne. C’est clair que j’y vais pour l’emporter. Je sais qu’il y a un super niveau et que j’ai une belle pancarte. J’ai perdu un paquet de fois la course car j’étais surveillé, épié. Je n’ai plus trop la pression comme avant. Le calendrier est costaud avec beaucoup de choses à prouver dans la saison. J’y vais donc détendu et avec beaucoup de plaisir. Ce sera surtout un bon lancement pour Le Tour La Provence derrière.
Avec la Coupe de France la veille, on aura des mecs en forme le samedi et pas le dimanche, ou l’inverse. Je pense que j’aurais été mieux le dimanche en ayant couru la veille, sauf si le temps avait été le même que l’an passé sur le Grand Prix du Pays d’Aix. »

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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