Le meilleur et le pire de... Sylvain Georges

Que retiennent-ils de 2015 ? Des protagonistes de la saison offrent à DirectVelo, jusqu'au 31 décembre, leur plus mauvais souvenir et le meilleur ! Aujourd'hui, la parole à Sylvain Georges (Team Pro Immo Nicolas Roux). S’il a remporté de nombreuses épreuves cette année, l'ancien pro de 31 ans sait surtout apprécier les moments simples que peut lui offrir le cyclisme

LE MEILLEUR

« Au mois de juillet, j’ai remporté le Tour d’Auvergne. Pourtant, outre la victoire, ce sont les journées de reconnaissance de l’épreuve qui m’ont le plus touché. Nicolas Chadefaux, notre Directeur sportif, nous avait préparé un programme aux petits oignons : découverte des parcours, travail physique, ravitaillements, briefings.

Grâce à une météo excellente, tout était réuni pour partager un bon moment de vélo. La planification de Nicolas était pointilleuse et laissait présager des entrainements optimaux. L’ambiance, studieuse, et l’envie de bien faire se ressentaient au sein du groupe.

Sur la route, nous avons pu discuter avec des personnes, des anonymes curieux du monde du cyclisme. Ces échanges nous ont permis de constater que le Tour d’Auvergne était bien inscrit dans l’esprit des locaux. Nous y avons passés trois belles journées, qui restent les meilleurs instants de ma saison ».

ET LE PIRE

« Le cycliste le sait, quand la fringale surgit, il est difficile d’échapper au jour sans. C’est pendant la première étape du Tour du Jura que j’ai vécu le pire moment de mon année 2015. Échappé au kilomètre 20 avec un petit groupe, nous roulions à vive allure. Fatalement, j’ai connu une fringale au bout de 100 bornes, pile quand la course se décantait.

 Comme souvent, tout malheur n’arrive jamais seul. La météo, capricieuse, en a profité pour devenir plus froide et pluvieuse. Je ne suis rentré qu’à la nuit tombée, trempé et complètement gelé.

Voir tous les coureurs me dépasser, ne plus parvenir à appuyer sur les pédales, ce fut un long moment de solitude. Sans parler des railleries de mes coéquipiers une fois la ligne d’arrivée franchie. C’est le jeu, mais Pierre Bonnet excelle dans cet art, celui de plomber. Au fond, on l’apprécie aussi pour cela. »

Crédit photo :  Martine Faussurier
 

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