François Lamiraud : « Je peux aller plus haut ! »

Dimanche, François Lamiraud tentera un nouvel exploit sur la piste : battre son propre record de France de l'heure, soit un temps de 49,408 km (lire ici). Après le vélodrome de Roubaix en avril, il a choisi celui d'Aguascalientes, au Mexique. Déjà à l'entraînement, remis du décalage horaire, il s'est entretenu avec DirectVelo.com dans la nuit de jeudi à vendredi.

DirectVelo.com : Comment s'est passée cette rencontre jeudi après-midi avec le nouveau vélodrome ?
François Lamiraud : J'ai presque eu une petite larme en entrant. C'est quand même le vélodrome réputé le plus rapide au monde ! Vivien Brisse et François Pervis m'en avaient dit grand bien et j'étais très impatient de le tester. Dès les premiers tours de roue, je me suis senti à l'aise. Le dessin est proprement magique : quand on entre dans les virages, on prend de la vitesse ; quand on en sort, on est littéralement expulsé.

En plus de sa géométrie, la piste procure un autre avantage : l'altitude de 1887 mètres. Quel sera l'effet sur ta performance, par rapport à ton premier record de l'heure à Roubaix ?
A priori, l'avantage sera intéressant, mais à condition que je m'adapte. Pour m'y préparer, nous avons travaillé à Tignes, à Superbesse puis au Pilat, près de chez moi [il réside à Saint-Etienne]. Nous avons alterné les types d'entraînement : intensité dans la plaine, travail plus léger en altitude.

« LE RECORD DEMANDE BEAUCOUP D'HUMILITE »

Tu as d'autres marges de progression depuis ton record de Roubaix ?
Oui, une addition de détails. Avec Quentin Leplat, mon coach, nous avons fait des tests en soufflerie à Paris en juillet, nous avons apporté des améliorations au matériel, notamment aux chaussures. A l'entraînement, nous avons introduit des nouveautés. Peut-être aussi que nous allons utiliser deux stratégies différentes, puisqu'il y aura deux tentatives de record : l'une ce samedi, l'autre le jeudi 24 septembre.

Comment vas-tu gérer ton effort samedi ?
De façon classique : en régularité. Il ne faut pas prendre de risques en partant trop vite ou trop doucement. Il ne faut ni s'enflammer ni s'endormir. C'est pourquoi nous avons un tableau de marche et que nous espérons respecter les temps.

Quel temps vises-tu, justement ?
J'ai un chiffre en tête, mais je préfère le garder pour moi. A la fois par superstition et parce que cet exercice demande beaucoup d'humilité. Tu peux être en super forme la veille et avoir une mauvaise journée lors de la tentative.

Quoi qu'il advienne, tu es déjà recordman de France de l'heure ?
Je sais que j'ai de la marge, je peux aller plus haut. J'en ai envie aussi. Après le record de Roubaix, l'adrénaline me manquait, je voulais revivre une telle aventure, avec une équipe aussi formidable [le staff au Mexique comprend 11 personnes, NDLR]. Comme tout sportif de haut niveau, je suis un éternel insatisfait. Maintenant, je veux aller au bout de mon objectif.

Le record est à suivre samedi entre 18h et 19h sur Twitter #ChallengeHeure

Crédit photo : Yves Perret Médias
 

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