Thomas Girard a pris ses marques

Thomas Girard (Creuse Oxygène Guéret) a pris lundi la 3e place du Circuit Boussaquin (Elite Nationale). Le coureur âgé bientôt de 26 ans, qui sort de six années en DN1, fait le point sur sa saison pour DirectVelo.com
 
DirectVelo.com : Comment as-tu vécu le Circuit Boussaquin ?
Thomas Girard : Nous avions Julien (Ballion) devant avec Sébastien Fournet-Fayard. J'ai dit à Maxime (Urruty) de suivre les coups. De mon côté, j'ai attendu de voir ce que les autres allaient faire. Mais tout le monde était je pense un peu dans le dur. J'ai peut-être trop attendu. J'ai laissé des forces pour rentrer sur le contre, ça m'a pesé dans les jambes dans le final. Mais je pense que Sébastien Fournet-Fayard était intouchable. Physiquement, je me sens bien depuis deux-trois semaines. Après une coupure, je suis reparti sur de bonnes bases. J'ai travaillé dans les cols, ça m'a fait du bien.
 
« CA REMOTIVE LES TROUPES »
 
Tu t'es donc rassuré ?
Je me sentais bien ces derniers temps, je faisais la course devant mais j'étais déçu de mes résultats. Sur la Coupe de France, au Tour du Lot-et-Garonne, j'étais à l'avant une bonne partie de la course. N'ayant pas couru le week-end précédent, il me manquait un petit truc dans le final pour accrocher le groupe des quatre qui est sorti à 15 kilomètres de l'arrivée. On se fait reprendre par des coureurs qui avaient plus de fraîcheur, et j'ai perdu pas mal de places dans le sprint en bosse. J'étais un petit peu déçu comme j'avais passé la journée à l'avant. Mais c'est le vélo... Samedi, j'avais de très bonnes sensations aux Boucles du Tronçais. J'ai fait 70 km devant avec mon coéquipier Romain Gioux. Au final, j'ai fait quelques petites erreurs face à des équipes en surnombre, comme le VC Caladois, Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme ou Pro Immo Nicolas Roux. Le circuit n'était pas très difficile. Les sensations étaient là mais il n'y avait pas de résultat. Lundi, au Boussaquin, j'étais content pour l'équipe, car ce n'est pas facile depuis le début de saison. Nous avions eu du mal à trouver nos marques. Nous n'avons pas eu trop de chance en Coupe de France, surtout sur la première manche. Notre Circuit Boussaquin met en confiance, ça remotive les troupes avant les prochaines échéances. Nous avons été plus présents au Tour du Lot-et-Garonne, sur un parcours qui nous convenait mieux. On espère l'être encore davantage vendredi.
 
Comment vois-tu Bourg-Arbent-Bourg ?
Je connais cette épreuve, mais je l'avais disputée dans la version Arbent-Bourg-Arbent qui est plus difficile à mon goût. C'était en Espoir 1, en Coupe de France DN2 avec Grenoble, puis en 2012, avec le CR4C Roanne, pour le Championnat Rhône-Alpes. Je ne connais pas la version Bourg-Arbent-Bourg. Nous ferons tourner un peu l'effectif. Julien Ballion et Maxime Urruty, qui marchent très bien, seront là. Il y aura aussi le petit Chamayou-Brien, qui était bien à la première manche. Nous sommes dans le bas du classement, nous allons essayer de remonter dans la hiérarchie. Même si on vise avant tout le maintien, pour être plus serein ensuite, ça serait bien de gagner quelques places. Nous savons que c'est important de bien partir pour créer une bonne dynamique. Nous, ça a été difficile à Saint-Ciers. J'ai cassé mon câble de dérailleur, j'ai fait pratiquement toute la course sur le mulet avant d'être pris avec deux coéquipiers dans une chute massive. Le départ a été un peu difficile.
 
« PAS DE GRANDES DIFFERENCES AVEC LA DN1 »
 
Après six années en DN1, trouves-tu tes marques en DN2 ?
Il n'y a pas de grandes différences. J'ai été surpris car il y a un très bon niveau d'ensemble, assez homogène. Il y a moins de coureurs Espoirs, et donc plus de gars expérimentés. Ce n'est donc pas plus facile de manœuvrer en course.
 
Cette année, tu découvres le rôle de capitaine de route...
Je partage ce rôle avec Julien Ballion, qui est plus ancien au club mais il est aussi sur le front VTT. Il est donc moins présent sur la route. L'équipe est jeune, je ne suis pas vieux pour autant mais j'ai plus d'expérience. C'est difficile quand tu arrives d'occuper ce rôle-là... J'ai pris le temps de prendre mes marques. J'essaie d'orienter au mieux les jeunes. En course, ce n'est pas toujours facile mais ça me plaît. J'essaie de progresser dans ce rôle-là.
 
Où en es-tu de tes soucis à l'artère iliaque ? 
J'ai été opéré de l'artère iliaque il y a trois ans. En avril 2014, j'ai de nouveau fait une endofibrose à l'artère iliaque. En accord avec le chirurgien, j'ai décidé de ne pas être opéré. Il fallait ré-ouvrir la même zone. J'ai juste fait une dilatation. Mais je ressens les mêmes sensations que l'an dernier. J'ai des difficultés en début de course sur des efforts très intenses. Je fais avec... Ça m'handicape mais j'essaie de m'adapter. J'arrive de mieux en mieux à gérer la chose. Selon la course et son profil, c'est plus ou moins difficile. A Boussac, ça allait car la course est usante. Tu es à la bagarre toute la journée. Tu es sur un rythme moins élevé mais plus long. En revanche, je suis incapable de suivre quand l'effort est bref et intense. J'apprends à gérer. Ce n'est pas facile tous les jours mentalement quand je fais des séances difficiles, mais je m'adapte aussi au niveau de l'entraînement pour prendre du plaisir.

Crédit photo : Marjorie Menut
 

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