Luc Tellier s'est classé dimanche dernier 2e de Nantes-Segré, battu au sprint par Romain Guyot (Vendée U). La veille, le coureur du VC Pays de Loudéac s'est payé le luxe de boucher un trou de plus d'une minute pour rentrer sur la bonne échappée sur le Souvenir Louison-Bobet. Il revient sur son week-end où il a beaucoup chassé pour revenir sur la tête et passer près de la victoire pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment s'est passé le final de Nantes-Segré ?
Luc Tellier : Nous nous sommes retrouvés à onze devant après une accélération de Loïc Chetout sur la fin de la partie en ligne. Puis j'ai été surpris par une attaque de Romain Guyot au premier passage sur la ligne. J'ai mis pas mal de temps pour rentrer mais j'y suis parvenu avec Willy Perrocheau. Les Vendée U, les gars d'Aubervilliers et de Nantes attaquaient à tour de rôle. J'ai accompagné les coups pour que ça ne parte pas sans moi.

Et comment est sortie la bonne ?
Dans le dernier tour, Douglas Dewey (Team U Nantes Atlantique) attaque suivi de Romain Guyot. Guyot ne passait pas et quand je suis rentré, j'ai aussitôt attaqué. Je me suis retourné et j'ai vu que Guyot n'aidait pas le Nantais. Mais ils sont revenus sur moi dans le dernier kilomètre. Dewey a continué de rouler jusqu'à la ligne. Du coup au sprint j'étais idéalement placé pour gagner. Mais j'ai attendu trop longtemps pour baisser les dents et déboîter, la ligne était déjà franchie.

« QUAND JACQUES A LÂCHE, C'ETAIT MOINS DRÔLE »

Samedi, au Bobet, tu bouches un trou de plus d'une minute. As-tu payé ton retour sur la tête ?
Oh oui, ça n'a pas été facile et je me suis accroché pour finir ! Lorsque le groupe est parti, ça a fait rideau. Ensuite Laval a bien roulé, mais on ne rentrait pas. Sojasun n'a pas vraiment aidé, du moins ils ont roulé trop tard, et pourtant ils n'avaient personne devant.
Je suis sorti seul puis Jacques Bouchevreau (son équipier, NDLR) est venu avec moi. A deux de Loudéac, nous ne nous sommes pas posé de question. Même si on a tout donné pour rentrer c'était vraiment plaisant. Bon quand Jacques a lâché, c'était moins drôle, et les 100 derniers mètres à recoller étaient les plus durs ! Je suis resté un demi-tour comme ça. Heureusement McCullough (du VCP Loudéac aussi, NDLR) est rentré sur moi avec Loïc Desriac (GSC Blagnac-Vélo Sport 31) et on a pu boucher le trou.
Dans les deux derniers tours tout le monde attaquait dans tous les sens, même lorsque le trio de tête est parti. J'aurais voulu aider David Cherbonnet et Andrew McCullough, mais je n'avais plus de force.

Quel bilan fais-tu de ce week-end ?
Plutôt rassurant niveau forme, et les résultats commencent à venir. Collectivement, on commence à prendre la course par le bon bout chaque weekend, même si tout n'est pas parfait. Nous arrivons à être présents et à peser sur la course, nous n'attendons plus qu'une gagne vienne jouer le rôle de déclic. Mais globalement, chacun joue le jeu de l'équipe.
Au niveau personnel, la réussite me manque depuis le début de saison malgré de bonnes sensations. Mais même si le résultat est moyen samedi, c'est plutôt bon signe de savoir qu'on est capable de boucher 1'30".
Je reste quand même frustré d'avoir si mal géré mon sprint dimanche. J'étais sûrement moins frais que Guyot, mais je suis vraiment déçu. Passer si près d'une belle victoire... Les personnes de mon entourage me félicitent mais ils savent que je ne suis pas totalement satisfait, ils ont l'habitude maintenant !

Vue ta forme, quels sont tes prochains objectifs ?
Je prends les courses comme elles viennent. La forme est là, il ne reste qu'à bien courir pour aller chercher la victoire. J'espère qu'elle viendra rapidement, que se soit sur les prochaines Elites Nationales comme Locminé, Guégon, Redon-Redon, ou les manches de Coupe de France. Il y a de quoi se faire un beau palmarès. Si nous avons plus de chance que l'an dernier en Coupe de France DN2, ça va le faire !

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com