Thomas Girard a terminé sa saison sur une bonne note

Sans lever les bras, Thomas Girard (CR4C Roanne) a remporté le classement final du Challenge du Boischaut-Marche 2013. Une victoire qu'il doit donc à sa régularité, terminant notamment deux fois second. Leader avant la dernière manche, le Grand Prix des Foires d'Orval, il n'a jamais paniqué. Surveillant, dès le départ, les coureurs qui menaçaient sa position. Avant de courir à sa manière. Il raconte à www.directvelo.com : "Je me sentais vraiment bien. J'ai donc préféré courir devant. On était quatre échappés. J'avais un coup d'avance à cinquante kilomètres de l'arrivée. On avait alors quarante secondes de confort. Il ne fallait surtout pas que l'on se fasse reprendre, pour ne pas relancer la course. Mon coéquipier, Jérôme Mainard, était avec moi dans l'échappée. Il était vraiment très fort ce jour-là. Notre groupe a quand même dû batailler jusqu'aux dix dernières bornes, pour s'assurer d'aller au bout... Je suis content d'ajouter mon nom au palmarès de l'épreuve, à côté de grands coureurs. C'est une preuve de régularité !"

A Culan (2e) et à Bruère-Allichamps (4e), il est à chaque fois tombé sur un peu plus fort, ou plus malin. "C'est dommage... car j'aurais quand même préféré remporter des épreuves, plutôt que la victoire finale. L'an dernier, j'en avais gagné deux, et fini deuxième du général. Je n'aurais pas dit non pour refaire la même chose", sourit celui qui s'est pris au jeu à deux manches de la fin. Ces courses, il commence à bien les connaître, puisque, pour la deuxième année de suite, il a pratiquement disputé toutes les manches.

Celles-ci sont également peu éloignées de son nouveau domicile, à Montluçon (Allier). "C'était donc intéressant de s'y aligner. Mais il y avait aussi, en cette fin de saison, le calendrier de l'équipe à prendre en compte. Cette année, ça tombait assez bien : il n'y avait qu'une manche qui se déroulait en même temps que le Tour du Gévaudan. Je savais donc qu'en participant à six d'entre-elles sur les sept, il y avait possibilité de faire quelque chose...", précise le coureur de 24 ans. Le niveau y est toujours relevé, malgré un peloton rarement conséquent, avec des parcours variés. "Certains sont difficiles, et d'autres un peu moins. La distance est courte, c'est donc assez nerveux. Même quand ça n'est pas très dur, on arrive un peu à tirer son épingle du jeu", indique-t-il.

Cette saison, il aura trouvé une bonne forme plus rapidement qu'en 2012, mais aura malgré tout récolté moins de bouquets. "Je pense toutefois en avoir fait une meilleure. J'ai pesé sur des courses qui étaient plus dures, que ce soit en Coupe de France (2e du Grand Prix Cristal Energie) ou des classe 2 (10e d'étapes au Circuit des Ardennes et au Rhône-Alpes Isère Tour). Il m'a aussi manqué un peu de réussite au Tour Alsace. J'étais beaucoup plus acteur sur ce genre d'épreuves, et aussi plus fort sur les courses par étapes. Après, je n'ai pas toujours couru très juste...", répète le lauréat d'étape au Tour du Pays roannais.

Son autre succès de la saison, il l'aura glané fin août, au Grand Prix de Saint-Symphorien-sur-Coise, où il s'était déjà imposé l'an passé. "C'est la deuxième fois que je fais cette course... et que je la gagne. Je n'ai pas encore fait construire là-bas (rires). J'apprécie bien le parcours : c'est très dur. Il faut courir devant, et c'est un peu ma façon de courir. En plus, c'est mon club qui l'organise, donc ça fait d'autant plus plaisir", se félicite-t-il.

Son principal regret de l'année est donc  de ne pas avoir davantage levé les bras. "J'ai, malgré tout, encore fait une saison assez pleine. C'est sympa de la terminer sur une bonne note, avec cette victoire finale au Challenge du Boischaut-Marche. Ça permet de couper avec la confiance, et de repartir sereinement pour 2014. Le but sera peut-être d'arriver à mieux gérer les objectifs, à déterminer un peu plus les périodes de forme, pour être certainement moins régulier, mais encore plus performant les jours J", conclut-il.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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