Yann Botrel : « C'était un peu tôt pour couper »

Pour ses derniers tours de roues - lenticulaires - sous les couleurs de Côtes d'Armor-Marie Morin, Yann Botrel garde la condition. Il a remporté dimanche le Chrono Morbihannais disputé à Locoal-Mendon. Il revient sur sa victoire pour www.directvelo.com ainsi que sur son passage au BIC 2000 en 2014.

DirectVélo : Tu avais fait 4e l'an dernier de ce contre-la-montre. Qu'est-ce qui a fait la différence cette année ?
Yann Botrel : Déjà je pense que j’ai bien progressé depuis un an et ça s’est vu à travers les résultats. J’ai eu un programme de courses plutôt riche entre l’équipe et les sélections avec le Comité de Bretagne. J’ai essayé de préparer ce contre-la-montre un minimum pour finir la saison sur un bon résultat et pour pouvoir entamer la prochaine sur de bonnes bases. L’an passé je n’avais pas préparé spécifiquement ce chrono donc c’était intéressant de me jauger par rapport aux meilleurs spécialistes en Bretagne.

« LES CHRONOS LONGS M'AVANTAGENT »

Comment as-tu géré ton effort ?
Je n’avais pas de grosses références sur les contre-la-montre si ce n’est une place de trois au Championnat de Bretagne Espoir, de cinq sur le Circuit du Mené ou de quinze sur le Challenge National l’an passé. Mais je pense que les chronos longs correspondent davantage à mes caractéristiques. Le fait d’avoir mes repères depuis l’an passé m’a beaucoup servi car je savais comment gérer mon effort pour ne pas « m’écraser » dans le final sur ce parcours. Je savais, d‘après mes sensations et en battant mon temps de l'an passé de quasiment une minute, que j’avais fait une bonne performance.

C'est ta première victoire en contre-la-montre, est-ce que ça lui donne une saveur particulière ?
Remporter un chrono n’a pas la même saveur que gagner une course avec une opposition directe mais ça reste bien sûr une victoire qui est bonne à prendre. Il y a toujours une incertitude après son arrivée sur un chrono surtout que je devais attendre l’arrivée des derniers coureurs dont Adrien Quinio qui était dans le même temps que moi à mi-parcours. C’est une satisfaction car le niveau était quand même assez relevé avec notamment Fabien Le Coguic, Luc Tellier et Simon Gouédard (VC Pays de Loudéac) qui ont de très bonnes références mais aussi de Fabien Grellier (Vendée U) qui a fait 2e d'un contre-la-montre sur le Challenge National Espoir cette année et de Toumy Degham qui a remporté le Championnat de la Région Centre du contre-la-montre notamment.

Est-ce que c'était dur de rester motivé jusqu'à la fin de saison ?
Je n’avais pas couru depuis Paris-Connerré quinze jours auparavant où j’étais arrivé dans le groupe de contre (17e, NDLR). Je trouvais que cela allait faire un peu tôt de couper fin septembre étant donné que les sensations étaient encore bonnes et que je ne saturais pas du vélo. J’ai donc eu envie de me fixer le Chrono Morbihannais comme objectif de fin de saison pour garder un minimum de motivation.

« RETENIR LES BONS MOMENTS ET OUBLIER LES MOINS BONS »

Quel bilan tires-tu de tes trois années passées chez Côtes d'Armor-Marie Morin ?
On va dire que je ne vais retenir que les bons moments de ces trois années et oublier les moins bons. L’année où je suis arrivé au club, il y avait eu 100 % de renouvellement de l’effectif et au final l'équipe avait fait une grosse saison. L'an passé, cela fonctionnait bien aussi. Cela n'a pas été le cas cette saison. Je regrette l'issue de cette année et la façon dont nous avons été avertis de la tournure des avènements.
Bref, je ne veux pas polémiquer cela fait partie du passé désormais. J'avais vraiment hâte de passer à autre chose. J'aurais quand même rencontré de super gars avec qui je suis certain de garder contact. Je voulais remercier le président Gérard Tréhorel pour le travail qu'il a fait pour que le club fonctionne.

Est-ce que c'est toi qui a démarché le BIC ou ce sont eux qui sont venus te voir ?
Plusieurs équipes m'ont contacté pour l’an prochain dont le BIC 2000 par l’intermédiaire d’Yvon Caër, le manager du club. C’était l’équipe qui m’accordait le plus d’intérêt et qui avait le projet sportif le plus motivant pour continuer de progresser. Le club s’est énormément professionnalisé depuis mon passage au BIC en 2010. Je connais la plupart des coureurs déjà et je m’entends très bien avec eux. Etant finistérien d’origine, je n’ai pas hésité très longtemps et je suis très content de les rejoindre. J’avais aussi gardé de bonnes relations avec Christophe Le Mée (Président) et Sylvain Le Lez (Trésorier) notamment. Vu le groupe qu'il y a, avec en bonus la venue de David Le Lay, on a moyen de se faire plaisir. Le tout sera que chacun y trouve son compte et que l'osmose règne.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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