Tour du Poitou-Charentes - Et. 4 : Les réactions

Thomas Voeckler (Team Europcar) s'est adjugé ce jeudi après-midi le contre-la-montre du Tour du Poitou-Charentes (2.1), disputé sur 22.8 kilomètres entre Charroux et Civray (Vienne). Le Français devance le Russe Mikhail Ignatiev (Katusha) et le Suédois Gustav Erik Larsson (IAM Cycling). Thomas Voeckler devient également le nouveau leader de l'épreuve. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Thomas Voeckler (Team Europcar)
Vainqueur de la 5e étape
« Je suis vraiment surpris par ma performance du jour. Lorsque j’ai entendu mon temps à l’intermédiaire, j’ai d’abord cru que c’était une blague (sourires). J’avais du mal à croire que j’étais en train de faire l’un des meilleurs temps. Alors que dire de mon temps à l’arrivée ! Cela dit, c’est vrai que j’avais vraiment l’envie de bien faire aujourd’hui. J’ai fait le contre-la-montre à fond dès le début. Au départ, je râlais un peu car je trouvais ce chrono un peu trop long pour moi. Mais finalement, les 22,8 kilomètres m’ont été utile, puisque c’est dans la deuxième moitié du parcours que j’ai repris du temps à tous mes adversaires. C’est surprenant. Maintenant que j’ai remporté ce contre-la-montre, il ne reste plus qu’à remporter un sprint massif et j’aurai tout fait dans ma carrière (rires). Je suis aussi surpris que lorsque j’ai remporté le Grand Prix de Québec, où je ne m’attendais pas du tout à faire quelque chose. J’avais de grandes ambitions sur le Tour de France, et je me suis raté. Aujourd’hui je gagne le contre-la-montre pour ma plus grande surprise. C’est aussi ça le vélo, il ne faut pas toujours chercher à comprendre. (sourires) »

Mikhaïl Ignatiev (Katusha)
2e à 23’’
« Mon sentiment est mitigé à la fin de ce contre-la-montre. Bien sûr, c’est pas mal du tout de se classer deuxième aujourd’hui, mais je courrais quand même pour la victoire. J’ai battu les plus grands spécialistes comme Gustav Erik Larsson ou Luke Durbridge, et finalement je suis battu par Thomas Voeckler. Ce n’était pas le grand favori, mais je ne suis pas surpris de sa performance. Il est presque le régional de l’étape. Il n’habite pas si loin. L’équipe Europcar aussi est plus ou moins du coin. Thomas mérite sa victoire. Cela dit, rien n’est terminé pour le classement général. Ce sera très dur, je ne vais pas dire le contraire. Mais il va falloir tenter quelque chose. »

Gustav Erik Larsson (IAM Cycling)
3e à 26''
«  Quelle merde (rires). Je suis vraiment très déçu de finir à la troisième place. Je m’attendais à mieux. Ce serait mentir que de dire que je ne visais pas la victoire. Je suis pratiquement persuadé que le classement général final est perdu maintenant. Il n’y aura sans doute rien à faire demain. Je ne suis pas bon au sprint, je ne vais pas aller chercher de secondes bonifications. De toute façon, je suis sans doute trop loin. Enfin, ne jamais dire jamais.(sourires) »

Eduardo Sepulveda (Bretagne-Séché Environnement)
4e à 26’’
« Les sensations étaient très bonnes aujourd’hui. Je me serai satisfait d’une place dans le Top 10, alors finir quatrième c’est un beau résultat. Je me méfiais surtout de Gustav Erik Larsson et des coureurs australiens d’Orica-GreenEDGE. Avant ce Tour du Poitou-Charentes, j’ai participé au long Tour du Portugal. J’en suis sorti fatigué, mais j’ai bien récupéré depuis. Ce contre-la-montre individuel était un réel objectif pour moi, j’avais à cœur d’y faire un résultat. »

Luke Durbridge (Orica-GreenEdge)
5e à 29’’
« J’ai eu un gros problème avec mon vélo cinq minutes avant le départ du contre-la-montre. Ce sont des choses qui arrivent, mais là je dois avouer que ce n’était vraiment pas de chance. J’ai dû faire l’ensemble du chrono avec le vélo de Jens Mouris. Son vélo est bien plus grand que le mien. Ce n’était pas agréable du tout. Du coup je n’avais ni force, ni vitesse, ou tout ce qui va avec en termes de sensations notamment. J’étais forcément nerveux pendant tout l’exercice chronométré. Pourtant, j’ai réussi à prendre le meilleur temps au passage intermédiaire, mais encore une fois le vélo était beaucoup trop grand et j’ai commencé à vraiment souffrir dans le final. Ma position sur le vélo n’était pas bonne du tout, alors j’avais de plus en plus mal. Je bougeais beaucoup, et j’étais donc beaucoup moins aérodynamique que d’ordinaire.
Je suis très déçu. Ce chrono était aussi un vrai test pour moi avant les Mondiaux. D’ailleurs je ne suis pas encore sélectionné pour les Mondiaux, et c’était l’occasion de faire mes preuves aujourd’hui. Il y a un sacré paquet de gros rouleurs australiens, comme Richie Porte, Cadel Evans, Rohan Dennis ou Michaël Rogers, pour ne citer qu’eux. Alors rien n’est fait. Mais si je dois aller au Mondial, j’y viserai un Top 5, et une grosse performance au chrono par équipes avec Orica-GreenEDGE.
Si je devais retirer une seule chose positive de cette journée, je dirai qu’il vaut quand même mieux qu’un tel problème m’arrive sur le Tour du Poitou-Charentes que sur le contre-la-montre du Championnat du Monde. Et puis, après tout ça fait partie intégrante du sport cycliste, au même titre que le changement de direction du vent, la pluie, ou les chutes. Comme on dit, demain sera à n’en pas douter une meilleure journée. »

Michael Hepburn (Orica-GreenEDGE)
20e à 1’01''
« Je suis plutôt satisfait de ma performance du jour. J’aurai peut-être pu faire encore mieux, mais après tout ce n’est déjà pas si mal. De toute façon, Luke Durbridge a toujours été le leader désigné de l’équipe sur ce Tour du Poitou-Charentes. C’était vraiment la carte maîtresse de l’équipe. Nous savions qu’il pouvait faire un très gros temps une nouvelle fois. Ce contre-la-montre n’était en fait pas si facile que prévu. Il fallait souvent relancer, et négocier les descentes le plus rapidement possible. Personnellement, je n’ai pas forcément de préférences entre un chrono tout plat ou un peu vallonné. J’ai aimé le parcours du jour. »

Pierre-Roger Latour (AG2R La Mondiale)
22e à 1’05''
« Je me suis vraiment fait mal à la tronche sur ce contre-la-montre (rires). L’idée était de partir à bloc dès la rampe de lancement, et c’est ce que j’ai fait. Ensuite, j’ai essayé de tenir le plus longtemps possible sur un rythme très élevé. Cela dit, le parcours était difficile. Ce n’était jamais plat, comme sur toutes les étapes de ce Tour du Poitou-Charentes en fait. J’étais toujours en prise sur ce chrono. Il faut relancer sans arrêt. Ça fait mal. Je ne pouvais pas vraiment prendre un rythme. Il fallait tout le temps changer de tempo. Heureusement, j’ai pu rattraper deux coureurs pendant le contre-la-montre, ce qui m’a souvent permis d’avoir des points de mire. C’était motivant, même si ça ne veut pas toujours dire grand-chose. Ça dépend plutôt des coureurs que l’on dépasse. Je me disais quand même je ne devais pas être si mal que cela. Cette performance est à l’image de mes dernières semaines. Je me sens bien depuis un petit mois. »

Nacer Bouhanni (FDJ.fr)
32e à 1’17''
« On ne peut pas gagner à tous les coups (sourires). Je me doutais bien que ça allait être difficile de conserver le maillot, mais j’ai donné tout ce que j’avais. Ce soir, je suis 9e du classement général, mais pour être honnête ça ne m’intéresse pas plus que ça. Je ne suis pas venu pour faire une place au général, mais pour gagner des étapes. Sixième, dixième ou quinzaine du Tour du Poitou-Charentes, c’est pareil. »

Crédit Photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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