Tout juste sorti des rangs Juniors, Florian Sénéchal avait rejoint l’équipe belge EFC-Omega Pharma-Quick Step, berceau de l’équipe pro Omega Pharma Quick-Step. Très vite il avait impressionné ses directeurs sportifs qui le voyaient déjà passer professionnel à la fin de 2012. La création de l’équipe continentale Etixx-IHNed venait alors à point nommé pour le vainqueur de Paris-Roubaix Juniors 2011 qui allait pouvoir continuer à faire ses gammes dans la réserve de l’équipe belge dirigée par Patrick Lefevere. Rencontre avec le coureur de 19 ans qui entame sur le Tour de Bretagne, où il court actuellement, la deuxième partie de sa saison.

« En arrivant chez EFC-Omega Pharma-Quick Step l’an dernier, l’objectif était évidemment de passer pro, même si en début de saison je n’y pensais pas vraiment. Mais quand des équipes comme Cofidis ou AG2R La Mondiale ont pris contact avec moi, je me suis alors dit que ça pouvait être possible. Omega Pharma-Quick Step est une équipe qui fait rêver, c’est pour cela que j’ai choisi d’intégrer cette nouvelle réserve, Etixx-IHNed financé par le milliardaire tchèque Zdenek Bakala.

Une opération d’une hernie discale tardive

Ma préparation a néanmoins été retardée car j’ai dû me faire opérer d’une hernie discale le 30 janvier dernier par un spécialiste à Bordeaux. Cela devenait vraiment urgent. J’avais des sciatiques à répétition. J’ai repris progressivement, la force et la condition physique revient bien. Cependant, j’ai toujours un manque de puissance dans la jambe gauche. J’ai tout de même repris un mois plus tard que prévu avec toujours l’objectif d’être prêt pour les classiques. Je me suis bien entraîné malgré l’opération et j’espérais faire quelques résultats.

Un bon Tour du Finistère

J’ai pu voir que la forme revenait bien à la Boucle de l’Artois où je prends la 2e place de la dernière étape. Ce jour-là, j’étais vraiment bien. Nous sommes revenus sur l’échappée où j’avais un équipier mais dans la dernière bosse Leonardo Pinizzotto est ressorti. Par la suite, j’ai fini 6e du Tour du Finistère (Coupe de France PMU, NDLR) avec des coureurs professionnels de grande classe et dont certains ont participé au Tour de France. J’avais évidemment coché le Tour des Flandres Espoirs mais j’ai crevé dans le final, c’en était terminé.

« La condition n’est pas encore super »

Après cette campagne de classique, j’ai coupé cinq jours et le Tour de Bretagne est ma course de reprise. Je suis certes plus frais mais la condition n’est pas encore super. Sur la 3e étape, j’ai pris la 4e place et fait le choix d’emmener le sprint pour Louis Verhelst qui était dans l’échappée avec moi sur le circuit final. Avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être dû attaquer. Dimanche, je n’étais pas vraiment très bien sur l’étape qui arrive à Fougères, même si je termine 15e. Ce lundi, l’étape pouvait me correspondre, j’étais vraiment mieux mais j’ai encore crevé dans le final. J’ai dû boucher un trou d’une minute pour revenir sur la tête. J’avais laissé des cartouches, c’est pourquoi j’ai choisi de faire le boulot pour Julian (Alaphilippe).

Equipier de Chavanel au France de Lannilis

Aujourd’hui (mardi), pour ce contre-la-montre, je vais surtout essayer de faire de mon mieux pour conserver ma place au général, la 11e. Ce n’est pas vraiment ma spécialité le chrono, néanmoins, je reste très motivé, notamment pour la dernière étape qui pourrait me convenir.
Ensuite, j’aborderai une grosse période avec plusieurs objectifs, à commencer par le Tour de Cologne. Je pense aussi déjà au Championnat de France que je vais courir avec les pros normalement. Cela sera mon premier alors on verra comment les choses se passeront. Normalement, je devrai aider Sylvain Chavanel avec qui je m’entends bien ! »

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Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com