Yann Botrel a été retenu pour représenter le comité de Bretagne au Tour de Bretagne (2.2) du 25 avril au 1er mai. Le coureur de Côtes d'Armor-Marie Morin répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : A ton avis, à quel moment as-tu gagné ta sélection ?
Yann Botrel : Je ne pense pas qu’une course en particulier m’a permis d’être retenu dans la sélection bretonne. C’est davantage ma régularité depuis février qui a joué en ma faveur. J’arrive à peser beaucoup plus sur les courses élites par rapport aux autres années et je me fais plaisir à prendre de nombreuses échappées depuis le début de la saison : Souvenir Louison Bobet (Meilleur grimpeur), Circuit du Morbihan (Meilleur animateur), les deux étapes en ligne du Tour du Pays de Lesneven (Meilleur grimpeur), Grand Prix U, Circuit d’Armorique et Redon-Redon.

Tu as eu plusieurs places depuis le début de saison. A quel moment es-tu passé le plus près de la victoire ?
Il y a eu le Circuit du Morbihan (4e) et la dernière étape du Tour du Pays de Lesneven (5e). Sur la première de ces deux courses, nous sommes arrivés à six pour la victoire mais les frères Olejnik étaient au-dessus de tout le monde ce week-end là. A Lesneven, j’ai tenté de faire le coup du kilomètre me sachant battu au sprint contre un coureur comme Fabrice Seigneur mais cela n’a pas fonctionné ce coup-ci...

« Profiter du Tour de Bretagne pour faire parler de moi »

L'an dernier, tu déclarais faire un complexe d'infériorité avant Liège-Bastogne-Liège espoirs. L'as tu encore avant ce Tour de Bretagne ?
La situation est différente dans la mesure où j’ai prouvé depuis l’année dernière que l’on peut compter sur moi sur des courses aux profils accidentés et sur les courses à étapes. J’ai pris plus confiance en moi et Liège-Bastogne-Liège espoirs m’a d’ailleurs servi de déclic. Concernant le Tour de Bretagne, je ne me mets pas plus de pression que sur une autre course. Je pense l’avoir bien préparé à l’entrainement et j’aimerai profiter de cette semaine pour faire parler de moi.

Que représente pour toi une participation au Tour de Bretagne ?
C’est une des épreuves les plus relevées à laquelle nous ayons le droit de participer en tant qu’amateur. C’est donc valorisant d’avoir obtenu cette sélection. Etant Breton c’est d’autant plus motivant de pouvoir y participer sous les couleurs de l’équipe de Bretagne devant le public breton.

Qu'est-ce qui te fais le plus peur : la longueur de la course ou le plateau ?
Un peu des deux puisque je n’ai jamais participé à une course de sept jours. En général je récupère plutôt bien donc j’espère que se sera encore le cas. En ce qui concerne le niveau du plateau, j’ai eu quelques échos comme quoi c’était une des épreuves de Classe 2 où cela roule le plus vite. Je sais donc à quoi m’attendre en espérant avoir de bonnes sensations pour ne pas trop subir.

« Frédéric Guesdon nous fait confiance pour notre préparation »

Comment vas-tu te préparer avant le Tour de Bretagne ?
J’ai allongé légèrement les sorties depuis que j’ai su que j’allais y participer et j’ai incorporé également des séances de bi-quotidien. Qualitativement également j’ai augmenté les charges de travail.

Est-ce que Frédéric Guesdon (le directeur sportif du comité bretagne) vous conseille pour cette préparation ?
Frédéric Guesdon nous a demandé d’arriver en très bonne condition sur ce Tour de Bretagne et nous fait confiance concernant notre préparation. Comme je suis le seul Finistérien du groupe, il m’a demandé d’aller reconnaitre les deux dernières étapes qui se déroulent dans le département. Je suis donc allé deux fois voir le contre-la-montre (qui se déroule à 30 kilomètres de chez moi) qui sera très difficile et pas spécialement destiné à un pur spécialiste. J’ai prévu d’aller dans la semaine repérer l’étape finale qui s’annonce piégeuse.

Justement, que penses tu de la dernière étape avec des chemins empierrés ?
Je dirais que c’est une étape “type” Tour de Bretagne dans le sens où il y a une volonté de l’organisation d’ajouter un peu d’originalité pour pimenter l’épreuve. Je connais bien le coin et je sais que le placement sera prépondérant pour éviter les cassures dans les difficultés et sur les “ribins”. C’est toujours une bonne chose d’avoir des innovations pour éviter de voir le même style de course à chaque fois. Cela doit également être un clin d’oeil pour le futur Championnat de France qui se déroulera dans le Finistère et qui empruntera un “ribin”. Cela arrivera, de plus, le dernier jour après des étapes difficiles comme celle de Fougères ou celle passant par Mûr de Bretagne. Je pense que la fatigue sera présente et que les difficultés seront d’autant plus amplifiées.

Pas là pour seulement participer

Tu as participé à de grandes courses espoirs comme Liège-Bastogne-Liège, tu as couru sous le maillot de l'équipe de France, tu es sélectionné pour le Tour de Bretagne. Quelles sont les épreuves dont tu rêves encore ?
Je commence à avoir participé à plusieurs courses assez huppées lors de mes quatre années en première catégorie. Mes meilleurs souvenirs restent Liège-Bastogne-Liège espoirs, les Boucles de l’Aulne et le Tour des Pays de Savoie. Cependant, il y a une différence entre y participer et y faire des gros résultats donc chaque course reste importante pour moi. Le Tour des Pyrénées pourrait être une course intéressante à laquelle j’aimerais participer comme j’ai toujours eu une affection pour la haute montagne.

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