Taruia Krainer : « Ce succès va me donner confiance »

Taruia Krainer (Vendée U) a remporté ce dimanche la 70e édition de Paris-Tours Espoirs (1.2U), disputée sur 183 km entre Bonneval (Eure-et-Loir) et Tours (Indre-et-Loire). Le Tahitien devance Warren Barguil (CC Etupes) et Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC). A l'arrivée, le coureur âgé de 21 ans a livré sa réaction à www.directvelo.com.

DirectVélo : Dès le début de course, tu t'es retrouvé échappé...
Taruia Krainer : Je suis parti dès le départ, dans la première échappée. Nous étions quatre (avec Nicolas Marche -CC Etupes-, Ronan Hardy -Côtes d'Armor-Marie Morin- et Loïc Pestiaux -Idemasport-Biowanze-, NDLR). Trois coureurs sont revenus sur nous ensuite (Benoît Poitevin -Team U Nantes-, Bastien Ruffinengo -Team Vulco- et Florian Scheit -MLP Radteam-).
D'autres coureurs sont rentrés. Nous étions quatorze. Je me sentais vraiment bien. Tout le monde passait bien ses relais. On pensait pouvoir arriver ensemble jusqu'aux bosses, qu'il y a dans le troisième tiers de la course. Mais le peloton est revenu un peu avant Vendôme, vers le kilomètre 58. Il y a eu ensuite une phase d'observation.

Avant que la bonne échappée prenne forme...
C'est ressorti à treize coureurs, vers Limeray au kilomètre 110. Il n'y avait pas une équipe en surnombre dans l'échappée, puisque nous appartenions à treize équipes différentes. Chacun roulait très bien. Je me sentais bien mais malheureusement j'avais déjà beaucoup donné en début de course. Je n'ai pas voulu trop collaborer pour me préserver.

« Je pensais que le peloton allait revenir »

A ce moment-là, tu croyais à la victoire ?
Je pensais que le peloton allait revenir car nous n'avons jamais dépassé la minute d'avance. Dans le groupe, je n'étais pas l'un des plus confiants pour la gagne car je n'avais pas gagné cette année, excepté à Tahiti au Tour de l'Amitié. Comme je le disais, tout le monde collaborait bien, mais j'ai commencé à lever encore plus le pied quand j'ai vu que mon équipe roulait derrière. Benoît Génauzeau, mon directeur sportif, m'a dit de ne plus trop rouler, et de surveiller Warren (Barguil) quand on allait arriver dans les bosses dans le final.

Comment as-tu vécu le final ?
Dans les bosses, il y a une élimination par l'arrière. Nous n'étions plus que six. Puis il y a eu une chute dans un virage en épingle à cheveux. J'ai eu un peu peur car j'ai failli tomber, j'ai fait un tout droit. Geoffrey Millour (BIC 2000) est lui allé à terre. Nous étions donc cinq pour la victoire. Nous avons bien collaboré jusqu'à cinq kilomètres de l'arrivée, avant de commencer à s'observer.

Puis tu es passé à l'attaque...
Ma seule chance de gagner était d'attaquer dans le final. Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC) était le plus rapide. Il aurait gagné, à coup sûr, si nous étions arrivés tous les cinq ensemble. J'ai attaqué à trois kilomètres de l'arrivée. J'ai réussi à maintenir une avance suffisante sur Warren (Barguil) qui était parti à ma poursuite.

« Je termine l'année en beauté »

Que représente ce succès ?
C'est ma plus belle victoire. Elle me permet de conclure ma saison en beauté. Elle va me donner confiance, et permettre au staff de me faire confiance. J'ai fait des places cette saison mais je n'avais encore pas gagné avec l'équipe. J'ai surtout contribué au collectif. C'est ma première année au Vendée U. Je la termine en beauté.

Bien souvent, les vainqueurs de Paris-Tours Espoirs passent pros...
Bien évidemment, passer pro est mon souhait. On verra bien ce qu'il se passe l'an prochain. Je serai toujours au Vendée U en 2013.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Taruia Krainer.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com

 

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