Jeudi dernier, Kévin Suarez (22 ans) a remporté sa première vraie victoire de la saison à l'occasion de l'Internatie Reningelst (1.12). Le Bruxellois s'est imposé devant Yves Lampaert et l'ex-professionnel Stijn Joseph. Le coureur de Colba-Superano Ham s'est confié à www.directvelo.be peu après ce succès.

DirectVélo : Comment s'est dessinée ta victoire sur l'Internatie Reningelst ?
Kévin Suarez : La course est partie assez rapidement. Nous sommes sortis à 14 dans le deuxième tour et nous nous sommes directement très bien entendus. Nous avons géré notre avance tout au long de la course. Dans les deux derniers tours de l'épreuve, c'était littéralement la guerre! Il y avait deux coureurs d'EFC-Omega Pharma-Quick Step, deux coureurs d'Ovyta-Eijssen et nous étions deux de chez Colba-Superano Ham (Tom Goovaerts et moi-même). C'était à nous six et Dimitri Claeys de faire la différence. Après avoir parlé avec mon équipier, Tom Goovaerts, nous avons élaboré une petite tactique : Tom était très costaud donc il voulait tenter sa chance et en même temps, cela me permettait de rester frais pour le final. C'est ce que nous avons fait. Il sautait sur tout et moi, je contrôlais derrière. A deux kilomètres et demi de l'arrivée, Tom avait déjà beaucoup donné. Un coureur d'EFC-Omega Pharma-Quick Step (Lampaert), un de Ovyta-Eijssen (Joseph) et un de Soenens (Seynaeve) étaient devant mais aucun Colba. A ce moment là, j'ai décidé de faire le bon et de boucher le trou sur ces trois hommes. Par la suite, Dimitri Claeys a réussi à revenir sur nous. Nous nous sommes disputé la victoire à cinq. Je me méfiais de Yves Lampaert (EFC-Omega Pharma-Quick Step) mais j'étais plus frais que lui grâce, notamment, à la tactique élaborée avec Tom Goovaerts.

C'est ta première victoire de la saison, hormis deux succès sur des kermesses. Comment expliques-tu qu'elle arrive seulement maintenant ?
C'est effectivement ma première "grande' victoire de la saison qui n'arrive "que" maintenant. J'ai tout simplement beaucoup travaillé pour mes équipiers jusque maintenant. J'ai eu un peu de malchance quand j'étais moi-même en mesure de tenter ma chance. Comme, par exemple, dernièrement sur la 3ème étape du Tour de Liège, où je subis une crevaison à six kilomètres de l'arrivée. Je ne m'étais pas fixé de délais précis pour en décrocher une. Je savais que j'en étais capable mais il a fallu avant tout que j'apprenne le métier dans une grande équipe.

« Le championnat de Belgique me convient »

Quel bilan tires-tu de ta saison jusqu'à présent ?
Mon bilan n'est pas mauvais. Je compte trois Top 10 sur les 1.2. J'ai décroché mes premiers points UCI en France et comme je l'ai dit, je suis là pour apprendre le métier au sein des pelotons professionnels. Je pense pour l'instant que c'est mission accomplie.

Comment s'est passée ton intégration au sein de Colba-Superano Ham ?
Très bien. Il existe une bonne entente entre nous. Nous ne manquons de rien. Le programme est idéal pour apprendre. Des épreuves comme le Grand Prix Samyn, la Nokere Koerse, Halle-Ingooigem, l'IWT Oetingen sont propices à cela.

Quels sont tes prochains objectifs ?
Mon prochain objectif sera le championnat de Belgique. Je pense que c'est une bonne course pour moi. Je n'ai pas reconnu le parcours mais ce n'est pas important vu que nous allons passé une quinzaine de fois au même endroit ! Au delà de ça, c'est une région que j'apprécie. Après avoir vu la carte du parcours, j'ai remarqué qu'il y avait pas mal de virages. Il faudra rester vigilant tout au long de l'épreuve. Pour le reste, je tâcherai de me montrer encore sur des courses comme l'Antwerpse Havenpijl et les prochaines 1.2.

Crédit Photo : Joaquin Suarez