Edouard Lauber : « Je ne réalise pas vraiment »

Edouard Lauber (Team Rémy Meder Haguenau) s'est adjugé en solitaire ce vendredi la 3e étape du Tour Alsace (2.2), courue entre Beaucourt et Colmar sur 160,3 km. L'Alsacien a distancé ses compagnons d'échappée à deux kilomètres de l'arrivée. Le coureur âgé de 23 ans, arrivé à Haguenau l'an dernier en provenance de l'AC Thann, raconte son succès à www.directvelo.com.

DirectVélo : Dans quel état d'esprit as-tu pris le départ de cette 3e étape ?
Edouard Lauber : J'ai vu hier dans le final que j'avais pas mal de force. Malheureusement, je ne pensais pas que cette étape ferait de tels écarts (voir ici). Mais je n'étais pas abattu. Je voulais prendre une échappée d'ici dimanche. Je me suis donc bien échauffé avant le départ. Je connaissais bien le début de l'étape, et je savais que ce n'était pas facile. Il y avait quelques bosses. J'ai voulu sortir d'entrée mais j'ai vu que je n'allais pas réussir. Cela roulait très vite. D'autres coureurs de l'équipe ont essayé, notamment Cédric (Gaoua) et Ludovic (Viennet). Je me suis mis en fin de peloton. C'était très étiré. Puis j'ai vu qu'une cassure avec Jonathan Tiernan-Locke prenait forme. Je me suis alors dit qu'il fallait remonter car ça pouvait être sérieux. J'ai finalement retenté vers le 70e kilomètre. Et le coup est parti.

Raconte-nous ton échappée...
Il y avait des bons coureurs dans l'échappée, comme Rossetto (CC Nogent-sur-Oise) ou Charteau (Team Europcar). Mon but était de me faire plaisir sur ce Tour Alsace en prenant une échappée comme je le disais. Notre club est le petit poucet. C'était déjà bien d'être devant. Anthony Charteau, c'est un coureur que je vois à la télé d'habitude. Je suis un vrai passionné de vélo. Quand je peux, je rentre plus tôt chez moi pour voir des courses à la télé. Dans l'échappée, je faisais attention à ne pas faire un écart pour ne pas faire tomber un coureur (sourires).

« Peut-être pas à ma place derrière un bureau »

Quand as-tu compris que vous alliez vous jouer la victoire ?
A 10 kilomètres de l'arrivée, j'ai compris qu'on allait se jouer la victoire. Je suis assez rapide au sprint mais je ne pouvais pas attendre. Je voulais faire la première attaque. Je suis parti à un peu plus de deux kilomètres de l'arrivée. A ce moment-là, il ne fallait plus calculer. J'ai tout donné jusqu'à la ligne. Je ne suis pas très bon vireur mais j'ai fait attention à bien prendre les virages. J'ai vu que j'allais gagner à 50 mètres de la ligne.
 
Qu'est-ce que ça te fait de gagner une étape du Tour Alsace ?
Je ne réalise pas vraiment. Je ne suis pas non plus très expressif. Je ne sais pas trop quoi dire, mais c'est sûr que c'est énorme. C'est une première pour le club sur cette course. De plus, on ne fait pas 50 épreuves UCI de classe 2 dans la saison. Et à titre personnel, je fais très peu d'épreuves élites car je n'ai pas beaucoup de temps pour le vélo avec le travail.

Cela ne te donne pas quelques regrets ?
Je ne suis peut-être pas à ma place derrière un bureau (rires). Mais c'est comme ça. On verra la suite.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Edouard Lauber.

Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com

 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Edouard LAUBER