Nicolas Capdepuy : « Rester le plus offensif possible »

A partir de vendredi, Nicolas Capdepuy (Entente Sud Gascogne) fera ses débuts professionnels avec l'équipe continentale Burgos 2016, sur le Tour de l'Ampurdan. Il explique à www.directvelo.com pourquoi cette expérience représente une lueur d'espoir dans une saison marquée par la malchance.

DirectVélo : Pourquoi n'as-tu pas disputé ta première course professionnelle au Tour du Gévaudan la semaine dernière, alors que tu étais annoncé engagé ?
Nicolas Capdepuy : Il y a eu un problème administratif de dernière minute, un peu long à expliquer. Je m'apprêtais effectivement à faire mes débuts avec le maillot d'une équipe pro, non pas comme stagiaire parce que j'ai plus de 22 ans, mais comme coureur "à temps plein", recruté pour finir la saison, disons "à l'essai". L'équipe m'a prévenu de ce contre-temps vendredi, la veille du départ Tour du Gévaudan. J'étais en voiture, en direction de Mende. J'ai décidé de changer de route et d'aller reconnaître le parcours du Tour de l'Ampurdan.

Ce sera donc ta première épreuve en tant que professionnel...
Oui. J'ai reconnu une étape et demie. Le Tour de l'Ampurdan est montagneux. Ça me plaît. Je souhaite aider l'équipe et courir comme j'en ai l'habitude : le plus offensif possible. Je suis quand même un peu dans l'inconnu sur mon état de forme parce que je n'ai pas pu enchaîner de grosses courses ces derniers mois. Du coup, je suis plutôt à 80% de ma forme. Mais je marche assez bien en cette fin de saison, j'ai de la fraîcheur. Je reste confiant.

« J'ai eu des soucis avec le calendrier »

Est-ce ta double fracture de la clavicule sur le Tour du Loir-et-Cher, en avril, qui a déstabilisé ta saison ?
Oui, en majeure partie. Je suis resté un mois sans courir. Il a fallu renoncer à des objectifs. Début juin, la reprise a été difficile sur le Tour de Navarre... Ensuite, j'ai eu des soucis avec le calendrier.

C'est-à-dire ?
Je viens de sortir de la catégorie Espoir et je suis à l'aise sur les courses de montagne. Les dates à cocher sont donc rares au calendrier. Le Tour des Pyrénées et le Circuit Montanes ont été annulés et le Tour de Madrid, qui était réservé aux moins de 26 ans, n'était ouvert qu'aux moins de 23 cette année. Vraiment, je n'ai pas trouvé grand chose à me mettre sous la dent !

« Je n'ai pas tout raté en 2011 »

As-tu souffert du contraste entre la saison 2010, où tu finis 2e de la Ronde de l'Isard, et cette année plutôt malchanceuse pour toi ?
Je ne me pose pas de question négative. Les deux saisons ont été très différentes. L'an passé je me sentais bien parce que j'enchaînais des épreuves difficiles, cette année je termine bien parce que j'ai de la fraîcheur. Je ne me suis jamais affolé, je suis toujours resté concentré pour revenir à mon meilleur niveau et essayer d'avoir les meilleurs résultats possibles. Je me mettais des œillères et j'essayais d'avancer. En travaillant à bloc, je me disais bien qu'on ferait les comptes à la fin... On ne peut pas dire non plus que j'ai tout raté en 2011. Sur la Vuelta Aragon je termine 4e au classement général et 3e d'une étape, sur le Tour du Piémont Pyrénéen je finis 3e.

Ton objectif à présent est-t-il de t'assurer une place pour l'an prochain chez Burgos 2016 ?
Oui. Je veux montrer aux dirigeants dès le Tour de l'Ampurdan qu'ils ont fait le bon choix. Je me suis toujours senti à l'aise sur les épreuves espagnoles, comme le Tour du Guipuzcoa ou le Tour de la Bidasoa. Il y a souvent une bosse d'au moins quatre kilomètres où je peux m'exprimer. Les courses sont bien structurées et moins aléatoires qu'en France. Burgos 2016 a un calendrier intéressant. J'espère qu'ils me feront confiance la saison prochaine.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Nicolas Capdepuy.

Source : www.ententesudgascogne.fr
 

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