Kenny Elissonde raconte son Tour de Burgos

Kenny Elissonde (CC Etupes) a découvert le monde des professionnels, cette semaine, à l'occasion du Tour de Burgos. Pour sa première course en tant que stagiaire au sein de la FDJ, Kenny Elissonde termine 13e et meilleur jeune. Il a livré ses impressions à www.directvelo.com à l'arrivée de l'exigeante épreuve espagnole.

« Mon Tour de Burgos s'est bien passé. La course a été dure et il faisait très chaud. Mais j'aime ce temps-là. Je souffre plus quand il fait froid. Dans le final de la deuxième étape, je me suis retrouvé dans la roue de Joaquin Rodriguez. On se demandait ce que je faisais là, mais j'ai insisté. Je voulais me tester. J'ai beaucoup frotté pour rester dans les premières positions. Mais j'ai fait une erreur dans la montée finale. J'ai tout mis aux 400m et sur la fin j'ai eu des crampes et j'ai un peu reculé.

UN PEU DE MAL SUR LE CONTRE-LA-MONTRE

J'avais déjà fait des contre-la-montre par équipe, mais jamais aussi rapides ! Le parcours était en faux plat descendant et on avait le vent dans le dos. Il y avait tout pour me désavantager. J'ai eu un peu de mal sur cette étape, surtout qu'on avait une grosse équipe de rouleur à FDJ. Ca a roulé très vite, on était à 66 ou 67 km/h. Mais dans l'équipe, ils ont été cool. Ils m'ont préservé. Ils m'ont dit que si je ne pouvais pas passer, je n'avais qu'à rester dans les roues. Et sur les autres étapes, ils me replaçaient toujours au pied des cols. Ils m'ont protégé alors que je ne suis que stagiaire. Sans eux, j'aurai du faire beaucoup plus d'efforts.

SAVOIR GERER LES JOURS SANS

Samedi, j'ai eu un jour sans. C'était une étape très nerveuse. J'ai été pris dans les bordures. J'ai eu peur de perdre des places, mais je n'ai finalement perdu qu'une minute sur les premiers. J'ai bien limité la casse. Du coup, je ne savais pas trop comment allaient être les sensations pour cette dernière étape.
Aujourd'hui, j'ai été moyen pendant pratiquement toute la journée. Mais plus l'étape avançait et plus ça allait. J'ai repensé à la 2e étape. Donc quand Samuel Sanchez a lancé les hostilités dès le pied, je n'ai pas essayé de prendre les roues. Je suis monté à mon train et je remontais les coureurs au fur et à mesure. Dans les deux derniers kilomètres, je me suis retrouvé avec des grands coureurs comme David Arroyo, Igor Anton ou Pablo Lastras.

EN FORME AU BON MOMENT

Je termine bien le Tour de Burgos. Sur la durée, il y a des jours où on est bien et d'autres moins, mais je gère assez bien les courses par étapes. Samedi, j'ai cru sauter 10 fois, mais j'ai réussi à bien limiter les dégâts. Et aujourd'hui, j'étais mieux.
Je suis satisfait, la forme revient. Avec mon entraîneur (Julien Pinot), vu que j'étais stagiaire, on avait prévu que je fasse une coupure début juillet, afin d'arriver en forme au mois d'août. C'est réussi et c'est encourageant pour la suite de ma saison. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Kenny Elissonde.




Crédit Photos : Freddy Guérin - www.photos-finish.com
 

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