Clément Berthet : « Mi-figue, mi-raisin »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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C’est en partant de loin que Clément Berthet a tenté de débloquer son compteur de victoires chez les professionnels. “On avait prévu d’éventuellement anticiper dans le premier col qui était très raide, mais c’était déjà pas mal de s’accrocher dans le groupe des favoris vu le tempo qu’il y a eu”, assure-t-il à DirectVelo. Alors le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale a attendu la descente d’Ovronnaz, à plus de 100 kilomètres de l'arrivée, pour bouger ce samedi sur l’étape-reine du Tour de Romandie. “Il n’y avait plus beaucoup d’équipiers donc on s’est dit qu’il y avait un coup à jouer”. Il a pu compter sur le soutien précieux de Dorian Godon, qui avait été présent dans l’échappée un peu plus tôt avant d’être repris. “Il m’a ramené sur ce qu’il restait de l’échappée. Il a fait un boulot incroyable, il a bouché le trou tout seul, il passait de gros relais. Je peux lui dire merci”.

Échappé également avec Raul Garcia Pierna (Arkéa-B&B Hôtels), Nelson Oliveira (Movistar) et Bart Lemmen (Team Visma-Lease a Bike), Clément Berthet a compris qu’il était le plus fort dans les difficultés. “J’ai attendu les parties les plus raides pour mettre mon tempo”. Et il est parti tout seul à 50 bornes de l’arrivée. “J’aurais bien aimé qu'on soit plusieurs car j’ai laissé beaucoup d’énergie dans la vallée, le vent était souvent défavorable”.

RASSURÉ SUR SES SENSATIONS

Il a abordé la montée finale, longue de quinze kilomètres, avec une minute d’avance. “J’ai essayé de gérer mon effort pour aller le plus loin possible et ne pas m'effondrer à mi-pente. Je pensais que ça reviendrait plus vite, j’ai résisté assez longtemps mais pas suffisamment”. Il a été avalé par les favoris à un peu plus de cinq kilomètres de l’arrivée située à Leysin. “Je n’ai pas de regrets à avoir”.

Clément Berthet termine dans le Top 30 de cette étape remportée par Richard Carapaz (voir classement). “C’est quand même dommage car on court pour faire des résultats, pas pour faire une échappée publicitaire. Mais je peux être content de la journée”. Il s’est rassuré “après avoir passé un sale moment” ce vendredi sur le contre-la-montre d’Oron. “Mais ça reste mi-figue, mi-raisin même si les sensations étaient quand même bonnes aujourd’hui”.

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