Jakob Söderqvist, « la journée de repos » victorieuse

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

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C’est (aussi) la beauté du sport de haut niveau. Alors qu’il n’attendait rien de particulier de cette troisième journée de course de la semaine, Jakob Söderqvist a remporté, ce samedi, la 3e étape du Tour de Bretagne, réalisant même le coup double en s’emparant du maillot de leader (voir classements). “Pour être honnête, ce n’était pas vraiment l’objectif ni l’idée du jour. Vu le profil, c’était supposé être entre guillemets la journée de repos pour nous, en quelque sorte. Mais avec cette météo et le scénario de la course, j’ai changé d’avis en cours de route, en sentant qu’il y avait quelque chose à faire”, s’amuse-t-il juste après l’arrivée. 

Ainsi, le Suédois s’est très vite retrouvé aux avant-postes. “C’était très mouvementé. J’étais déjà dans le premier coup. Je pensais que ça irait au bout mais c’est rentré. Après ça, j’ai essayé de toujours rester vigilant au cas où ça ressortirait. Finalement j’étais toujours au bon endroit au bon moment”. Directeur sportif de la réserve de Lidl-Trek, Sebastian Andersen ne s’attendait pas non plus à une telle course. “Je pensais que les coureurs de Wagner contrôleraient un peu plus la course. Mais avec cette météo, ça a roulé à bloc d’emblée. Les mecs étaient prêts au cas où ça bougerait. Jakob est Suédois alors le froid, la pluie, ça ne lui fait pas peur. Les conditions météos du jour étaient parfaites pour lui. Il avait les jambes… Il a été énorme !”, se réjouit auprès de DirectVelo le technicien danois.

« DEUX BELLES CARTES » POUR LA SUITE D’UNE ÉPREUVE « DURE À CONTRÔLER »

“J’ai essayé de faire tourner tout le monde mais j’ai senti qu’ils étaient tous cuits alors j’y suis allé encore une fois”, enchaîne Jakob Söderqvist lorsqu’on lui demande pourquoi être ressorti seul dans le final. “Je sentais que j’en avais encore dans les jambes et je voulais éviter le sprint. J’avais également peur que l’on finisse par s’enterrer si l’on se regardait de trop. Certains sautaient des relais, d’autres étaient incapables d’en passer. Il fallait faire quelque chose”. Son DS n’a, quant à lui, pas été surpris par le numéro de son coureur, 2e du chrono du Tour de la Provence (2.1) face aux pros - seulement devancé par son propre leader Mads Pedersen -, en février dernier. “Au Loir-et-Cher aussi, il avait déjà prouvé qu’il était capable de ce genre de numéro en solitaire. C’est un gros talent, une future star”.

Bien que très régulier depuis le début de l’année, le lauréat assure que cette victoire représente un “soulagement” pour lui après une période plus difficile après sa 2e place au chrono du Tour de la Provence (lire ici). “J’ai marché mais je n’avais quand même pas mes meilleures jambes. Cette fois, ça allait beaucoup mieux”. Voilà désormais le grand gaillard Viking en tête du général. Et cela tombe bien : “il était notre leader avant la course. Maintenant, ça nous fait deux belles cartes à jouer avec Tim-Torn (Teutenberg)”, se réjouit Sebastian Andersen, alors que l’Allemand avait pour sa part remporté, pour rappel, la 1ère étape. Voilà la Lidl-Trek plus que jamais équipe à battre. “C’est dur d’imaginer ce qu’il va se passer ces prochains jours. Ce sera dur de contrôler quatre étapes, ça va faire long. On va réfléchir à ça ce soir avec le staff”.

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