Thibault Guernalec : « Je me suis éclaté »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Thibault Guernalec a décroché un Top 20 ce vendredi sur le contre-la-montre du Tour de Romandie (voir classement). Une belle satisfaction pour le Breton de 26 ans qui a beaucoup travaillé ces derniers mois pour retrouver le haut des classements dans sa discipline de prédilection. À l’issue de son chrono, le coureur d'Arkéa-B&B Hôtels a fait le point avec DirectVelo sur sa journée et sur sa carrière alors qu’il a basculé sur un rôle d’équipier sur le calendrier WorldTour.

DirectVelo : Que t’inspire ton chrono sur ce Tour de Romandie ?
Thibault Guernalec : C’est un bon chrono, je ne savais pas trop où j’en étais. J’ai coupé début avril, je suis papa depuis trois semaines, ça n’a pas été une préparation idéale pour arriver là. Je venais sur ce Tour de Romandie pour remettre en route et aider le collectif. Je me suis fait plaisir, je fais un bon temps. J’ai eu la pluie avec moi (les derniers concurrents ont roulé sous la pluie, contrairement à lui, NDLR).

DE RETOUR DANS LE TOP 20

Comment as-tu géré ton effort ?
C’est un chrono où il fallait vraiment partir fort avec cette bosse, j’étais sur les rotules à l’intermédiaire. Je me suis refait dans la première partie descendante pour finir fort. C’était un bel effort. C’était un parcours qui me convenait, j’aime bien les chronos vallonnés, où on peut jouer, où il y a une stratégie à mettre en place pour rouler vite. Je me suis éclaté.

Et tu termines dans le Top 20 !
Ça faisait depuis 2022 que j’avais quitté le Top 20 en WorldTour, ça veut dire que j’ai retrouvé de bonnes sensations sur les chronos. Ça n'a pas forcément été le cas l’an dernier, je suis souvent passé à côté. J’ai beaucoup travaillé sur ma position cet hiver, au vélodrome de Loudéac, et j’y suis retourné avant Paris-Nice. On a vu des améliorations sur les chiffres. Je le confirme aujourd’hui en course.

« SAVOIR METTRE SES AMBITIONS DE CÔTÉ POUR RÉUSSIR »

Tu as désormais 26 ans, tu es pro depuis bientôt six ans, où estimes-tu en être dans ta carrière ?
Je pense que dans mon travail d’équipier, ce qu’on me demande, je progresse beaucoup. Ça ne se voit pas sur les résultats, mais aujourd’hui je sais où me placer et où placer les gars. Sur les courses du WorldTour, je m’éclate dans ce nouveau rôle qu’on me demande. Il faut savoir mettre ses ambitions de côté pour faire une belle carrière. Grâce à ça, je fais de belles courses avec de super leaders.

Ça veut dire que désormais, tu penses plus à aider tes leaders qu’à tes propres résultats ?
Je garde toujours la possibilité de faire des résultats sur des courses comme le Tour Poitou-Charentes ou l'Étoile de Bessèges, même si cette année avec ma fracture du poignet je n’étais pas en bonne condition. C’était pour Kévin (Vauquelin), et on a bien vu qu'il a fait un super résultat à l’arrivée. Je m’éclate dans ce rôle d’équipier. Par exemple, sur Paris-Nice avec Ewen (Costiou), toute la semaine c’était plaisant, il nous a fait une super course. C’est lui qui fait le résultat et j’étais content de ça. Il faut parfois mettre son égo de côté pour réussir.

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