VTT

Romane Truntschka veut « rebondir »

Crédit photo Volcat Platja D'aro

Crédit photo Volcat Platja D'aro

Romane Truntschka a vécu un début de saison mitigé. Tout avait bien commencé avec quatre Tops 10 en autant de courses, dont une 2e place sur la première manche de Coupe de France à Marseille-Luminy. Malheureusement pour la pilote du Team Véloproshop Madewise by Maxperf, sa bonne série a pris fin à Rivera (Suisse), où elle a abandonné à la suite d'une chute, et à Nalles (Italie) où elle a terminé à la 30e place. “Après ma chute, je n’ai pas été bien pendant quelques jours sur le vélo, j’avais des hématomes sous les côtes. Mais bon, je ne me cherche pas d’excuses”, confie-t-elle à DirectVelo.

Bien que touchée dans sa chair, c’est surtout mentalement que les deux courses ont été difficiles, d’autant que la course de Nalles, une Junior Series, était qualificative pour participer au Championnat d’Europe. “Je suis déçue de ma course en Italie, parce que je m’étais préparée pour ça. Je rêvais de participer au Championnat d'Europe, j’espérais y être”. Une pilule difficile à passer alors que ses premières courses s’étaient bien passées. “C’est décevant parce que je n’ai pas réussi à concrétiser ma bonne forme. J’ai du mal à passer à autre chose parce que je me suis déçue, mais j’ai aussi déçu mon entourage qui croyait en moi. Maintenant, il faut que j’arrive à me remobiliser et à rebondir”.

CAP SUR LE CHAMPIONNAT DE FRANCE

Romane Truntschka passe quelques semaines sans compétition à s’entraîner en prévision de sa prochaine échéance, le Championnat de France “Je pense à la course depuis quelque semaines, c’est un gros objectif. J’espère y faire un Top 5”. Encore en proie aux doutes après ses dernières performances, l’athlète de 18 ans n’imagine pas forcément aller chercher une médaille. “Mon début d’année prouve que c’est possible, mais je préfère ne pas penser au podium. Déjà, ça me permet de ne pas être trop déçue si je ne l’atteins pas. Et en même temps, c’est difficile de se projeter parce que sur un Championnat, il y a toujours des concurrentes que l’on n’attendait pas et qui font des grosses performances”.

À Levens, la Maralpine retrouvera un circuit sur lequel elle a déjà roulé, mais qui a changé cette année. “Je ne connais pas le nouveau tracé, mais je sais que les passages clés seront toujours les mêmes. Il sera aussi plus dur, avec beaucoup moins de moments pour récupérer”. Ce qui l'avantage, surtout que le circuit n’est pas très technique. “Techniquement, je ne suis pas très à l’aise, j’ai peur. Mentalement, ce n’est pas facile parce que sur un circuit technique, je vais avoir tendance à passer mon temps à penser aux passages délicats”.

LA ROUTE COMME ENVIE

Encore jeune, elle peut progresser sur plusieurs d’aspects, dont la technique ou la force mentale. Sur ce domaine, elle est aidée depuis un an et demi par une psychologue, qui lui permet d'aborder plus facilement la compétition. “Elle m’aide à la préparation des compétitions, à visualiser les courses, mais aussi à gérer les déceptions, en m’expliquant que je ne démérite pas de participer”. Un appui important, qu’elle estime nécessaire pour elle, mais qui devrait aussi s’étendre à tous les pilotes. “C’est bien d’avoir une aide extérieure à son entourage. Quand on est jeune, on ne peut pas tout supporter, même quand on est moins jeune d’ailleurs”.

Pour progresser, Romane Truntschka veut aussi se frotter à la route, qui pourrait l’aider à passer un cap. “J’en fais à l’entraînement, mais pas encore en compétition. C’est intéressant pour la préparation en VTT, et en même temps, ça peut être une belle nouvelle expérience”. Peu habituée à la discipline, elle redoute la course en peloton, avec laquelle elle n’est pas familière. “Pour l’instant, j'appréhende cet aspect, mais j’apprends. Rouler avec le pôle de Toulouse, que j’ai rejoint cette année, m’aide à progresser et à m’habituer”, conclue-t-elle en souriant.

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