Marion Borras dans les temps

Crédit photo Xavier Pereyron

Crédit photo Xavier Pereyron

Elle s’était fixé un objectif initial de Top 5 et l'a atteint. Ce jeudi, Marion Borras a réalisé une performance solide lors du contre-la-montre inaugural du Tour de Normandie en n’étant devancée que par trois Néerlandaises qui évoluent dans le WorldTour, dont la revenante Ellen Van Dijk (Lidl-Trek), seule athlète au-dessus des 45 km/h de moyenne (voir classement). “Clairement, ça impose le respect, elle est impressionnante !”. Le rouleuse de St-Michel-Mavic-Auber 93 lui a cédé trois secondes au kilomètre. “Franchement, c’est plutôt bien car je ne savais pas trop comment me situer face à ce plateau là. Après coup, c’est toujours dommage de louper le podium de peu mais ça reste le Top 5, c’est bien”, synthétise-t-elle auprès de DirectVelo.

Les 10.3 km de ce parcours tracé autour de Bagnoles-de-l’Orne étaient “plutôt durs” avec deux bosses dont une d’entrée. “En plus, elle était assez raide. Puis il y avait beaucoup de parties techniques, ça tournait beaucoup. Il n’y avait jamais de grandes portions où l’on pouvait enrouler, ni le temps de souffler”. Sur la rampe de lancement, l’Iséroise s’était mis en tête de ne “pas trop gérer” ce chrono. Ce qu’elle a fini par payer. “Je considérais que la partie initiale était la plus importante. Pour moi, les écarts allaient se faire au début alors j’ai fait les trois premiers kilomètres à bloc, avec l’idée de souffler ensuite. Mais je n’ai jamais vraiment réussi à souffler et j’ai sûrement perdu cette 3e place à mi-parcours”. L’athlète de 26 ans se satisfait tout de même d’avoir pu se “remobiliser” sur les dernières minutes d’effort.

UN PROGRAMME COPIEUX ENTRE LA ROUTE ET LA PISTE

Cette 4e place lui donne-t-elle des idées pour le classement général de ce Tour de Normandie ? “Pas vraiment car les deux dernières étapes seront trop dures pour moi. Mais on a un beau collectif avec plein d’autres cartes à jouer”. Marion Borras est de toute façon, encore, sur une montée en puissance avec les grosses échéances qui arrivent. 4e de Paris-Roubaix l’an passé, elle y aura une nouvelle fois des ambitions, comme lors d’A travers la Flandre, son prochain gros rendez-vous. “Et il y aura aussi la manche de Coupe du Monde sur piste à Milton, au Canada. C’est la dernière avant les Jeux, c’est un passage important”.

Tout va donc s’enchaîner dans les deux disciplines pour Marion Borras. “Ce n’est pas évident, je ne passe pas beaucoup de temps à la maison en ce moment. Mais c’est LA saison où il faut le faire. Mentalement, j’avoue que c’est parfois difficile mais je n’ai pas de regrets. Ça me fait du bien de courir sur la route et j’ai aussi besoin de la piste. J’espère juste bien encaisser le coup physiquement”.

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