Ils avaient encore trois chances majeures de l’emporter à seulement deux kilomètres de l’arrivée, mais n’ont finalement pas pu placer un homme dans le Top 3. Avec Jonas Iversby Hvideberg dans le quatuor de tête et deux des hommes les plus rapides du peloton quelques dizaines de mètres plus loin, à savoir Magnus Cort Nielsen et Rasmus Tiller - 3e la veille -, la ProTeam Uno-X Mobility pouvait nourrir de grandes ambitions au milieu de la forêt de Méjannes-le-Clap. Mais elle se contente donc de faire 4, 5 et 8 à l’arrivée de la 3e étape de l’Etoile de Bessèges (voir classement).

En réglant le sprint du peloton, Magnus Cort Nielsen se rassure et prouve tout de même qu’il est déjà en bonne condition, lui qui avait remporté une étape de l’Etoile il y a déjà neuf ans, à Poulx. “Ça pourrait être un peu mieux. Ça tournait bien à l’entraînement ces derniers temps mais j’avais sûrement besoin de quelques jours de course pour remettre vraiment en route et retrouver le rythme”, confiait le Danois à DirectVelo au départ de l’étape, samedi midi. 6e du chrono d’Alès l’an passé, il sera une nouvelle fois considéré comme un outsider ce dimanche. Avec déjà en tête les échéances à venir. “Pour le moment, l’idée est de monter en puissance pour la première campagne de courses italiennes, et d’arriver là-bas à 100% avec les Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et Milan-San Remo. Je suis ambitieux pour San Remo”.

« SI TU N’ESSAIES PAS D'ÉVOLUER, TU FINIS PAR RÉGRESSER »

Après des expériences chez ORICA Green Edge, Astana et EF, voilà le Scandinave de retour au bercail, chez Uno-X Mobility. “C’est super, on a vraiment un très bon groupe avec de bons mecs, notamment ici à Bessèges. Je ne connaissais pas toute l’équipe en arrivant mais ça commence à venir et on se régale déjà”. Comme l’an passé, la ProTeam est invitée sur les routes du Tour de France. Une aubaine et un cap au loin pour Magnus Cort Nielsen, lauréat à Carcassonne en 2018 et à Megève il y a deux ans. “Ce sera un objectif une nouvelle fois, l’objectif principal, même. J’espère y jouer une victoire d’étape".

À 31 ans, l’homme aux 26 succès chez les pros a-t-il le sentiment d’être arrivé à la plénitude de ses moyens physiques ? “On peut toujours apprendre. Si tu n’essaies pas d’évoluer, tu finis par régresser. Il faut toujours se remettre en question. Quant à l’équipe, elle appuie dans ce sens aussi. Même si c’est une ProTeam, ils bossent beaucoup sur l’optimisation de tous les petits détails, que ce soit au niveau matériel ou sur l’accompagnement des athlètes. On n’a pas grand-chose à envier aux WorldTeams”.