David Menut : « On était vraiment plantés dans la boue »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Dix jours après la fin d'un gros stage en Espagne avec sa formation AS Bike Racing, David Menut espérait réaliser une très grosse performance à Flamanville. Ce samedi, pour la première des deux dernières manches de la Coupe de France de cyclo-cross, il est parvenu à monter sur le podium, mais très loin de la victoire (voir classement). De quoi lui laisser des sentiments mitigés après l’arrivée. Entretien.

DirectVelo : Es-tu satisfait de ce podium ?
David Menut : Mouais… Il n’y a rien à dire, en fait. Je suis à ma place. J’ai essayé de faire les efforts pour rentrer devant mais je n’y arrivais pas. J’étais clairement moins fort qu’eux. Je me suis vraiment senti poussif, je n’avais pas les meilleures sensations, pas celles de la semaine dernière. Ça fait partie du jeu, du vélo, on ne peut pas être au top tous les week-ends. Il y aura encore une chance demain (dimanche) malgré tout.

« LE MEILLEUR EST DEVANT, IL N’Y A PAS PHOTO »

Le circuit était très spécifique !
C’était un gros chantier comme on dit, avec beaucoup de course à pied. J’ai fait des erreurs. En temps normal, la course à pied est vraiment un point faible pour moi mais j’avais eu l’occasion de me rassurer à Termonde, où ça avait déjà été un gros chantier et je m’étais senti plutôt efficace en course à pied. Aujourd’hui, beaucoup moins. On était vraiment plantés dans la boue. Je me sentais lourd, j’avais du mal à sortir de là (sourire). Mais j’imagine que c’était le cas pour tout le monde puisque je fais quand même 3e. C’était un circuit très lourd. Le meilleur est devant, il n’y a pas photo.

Penses-tu avoir payé les grosses charges de travail de la semaine dernière ?
On sortait d’un gros stage en Espagne, c’est vrai. Cette semaine, on est resté à Flamanville entre la manche de Coupe du Monde et ce week-end de Coupe de France. C’était une semaine plus de récupération, d’entretien, plutôt que de travail, car le travail avait déjà été fait la semaine dernière. J’espérais en profiter mais c’est comme ça…   Peut-être que c’est un petit retour de bâton. À voir avec un peu de recul. Dans tous les cas, la saison continue.

« C’EST UNE OPPORTUNITÉ PLUS QU’UN OBJECTIF »

Avec quel état d’esprit abordais-tu ce retour en Coupe de France ?
Le fil rouge reste la Coupe du Monde. Ce week-end de Coupe de France, ce sont deux opportunités d’être devant. Ici, on ne prend pas le départ dans la même atmosphère qu’en Coupe du Monde. C’est différent. On ne vient pas au départ avec les mêmes objectifs. C’est un retour aux sources puisque je n’avais pas fait de manche de Coupe de France depuis presque deux ans. Je suis content de retrouver le plateau français et cette organisation qui est folle. Le parking est deux fois plus rempli que la semaine dernière. La victoire est plus abordable qu’en Coupe du Monde, il ne faut pas se le cacher. Forcément, dans un coin de la tête, je viens ici avec l’espoir de gagner. C’est une opportunité plus qu’un objectif.

Courir entre Français, c’est toujours différent des manches de Coupe du Monde !
Parfois, il peut y avoir une notion tactique quand on court entre nous. Là, ce n’était pas le cas sur un parcours comme celui-là. Il n’y avait pas de tactique. C’était chacun seul avec son vélo, en essayant de courir le plus vite possible. La hiérarchie s’est très vite faite. À mi-course, le classement était pratiquement déjà plié. 

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