Jordan Jegat : « J’aurai ma carte à jouer »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Objectif atteint pour Jordan Jegat. Après deux belles premières saisons chez les pros du côté de la formation CIC U Nantes Atlantique, il s’était fixé pour ambition de passer au-dessus en 2024. Chose faite depuis qu’il a signé, en août dernier, un contrat de deux ans avec la ProTeam TotalEnergies. “C’est une marche de plus de franchie. Au début, lorsque j’étais à Nantes, je n’avais pas forcément l’objectif de passer pro et ça s’est fait avec le passage de l’équipe en Conti. Une fois à ce niveau, je me suis vite mis en tête de gravir encore les échelons car j’ai senti que c’était possible. J’ai vite eu l’envie d’évoluer”, témoigne-t-il après coup auprès de DirectVelo, au cœur de la trêve hivernale.

Présent en premier ou second rideau très souvent dans la saison, très bon 3e de la Polynormande, solide 6e du Tour du Limousin ou encore 8e du Tour de l’Ain, il se satisfait d’être parvenu à
“répondre présent sur les courses que je m’étais fixées comme objectifs, même si j’ai eu un coup de moins bien au moment de la période Alpes Isère Tour, Ventoux et MercanTour Classic. Mais globalement, je ne me suis pas raté sur les courses ciblées”. L’athlète de 24 ans admet simplement avoir eu du mal à “trouver encore la motivation” en toute fin de saison, sur des terrains qui convenaient moins à ses qualités. “C’était assez difficile même si j’ai tâché de rester concentré jusqu’au bout. Je voyais d’autres courses qui me donnaient envie, notamment du côté de l’Italie, avec le Tour d’Emilie entre autres. Ça aurait été sympa de finir la saison sur des courses comme celle-là”.

« SE FAIRE VIOLENCE MENTALEMENT POUR FROTTER »

Le Morbihannais - désormais installé à Nice - en aura peut-être l’occasion l’an prochain sous le maillot du Team TotalEnergies de Jean-René Bernaudeau. Imagine-t-il pouvoir jouer sa carte lors de certaines épreuves ou lui sera-t-il constamment demandé de rouler pour des leaders ? “Je pense que j’aurai ma carte à jouer sur certaines courses, notamment sur ce calendrier français que je commence à connaître. Pour eux, ce ne sont pas les courses les plus importantes et je pense que je pourrai y jouer les premiers rôles”.

Bien sûr, Jordan Jegat devrait également avoir le bonheur de découvrir ses premières courses du calendrier WorldTour, lui qui rêve de participer à des épreuves telles que le Tour du Pays Basque ou le Critérium du Dauphiné. “Même au-delà du WorldTour, j’imagine que pas mal de courses espagnoles, comme le Tour d’Andalousie, ou des courses italiennes peuvent me convenir. Il y a là-bas beaucoup de parcours durs, pour mes qualités”. Mais il a également conscience que pour briller au plus haut niveau, il devra “continuer de se faire violence mentalement pour frotter et ne pas penser à la chute. Mais physiquement, je suis persuadé que le fait de disputer les plus grosses courses va encore me faire passer un cap”

 

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